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De Gaza à l’Ukraine : l’Arabie Saoudite «catapultée à l’intersection de plusieurs conflits»

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Le royaume et son dirigeant Mohammed ben Salmane jouent pleinement aux faiseurs de paix, tant sur l’Ukraine que sur Gaza, profitant de leurs liens privilégiés, et imbibés de pétrole, avec les Etats-Unis et la Russie.
Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Mohammed ben Salmane, à Riyad (Arabie Saoudite) le 18 février. (Saudi Press Agency/AFP)
publié le 18 février 2025 à 20h47

La paix dans le monde a une adresse : Riyad. Ainsi veulent croire les Saoudiens, jubilant d’accueillir dans leur capitale les discussions entre Américains et Russes sur l’Ukraine. «Cette initiative entre dans le cadre des efforts du royaume pour promouvoir la paix et la sécurité globales», indique le communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères précisant que «le prince héritier Mohammed ben Salmane a donné la directive d’accueillir la rencontre entre la Fédération de Russie et les Etats-Unis». Les Saoudiens ont surenchéri sur X sur «l’Arabie Saoudite, sauveur de l’humanité» ou encore «God pless Saudi Arabia», commettant l’erreur fréquente chez les Arabes de confondre les lettres «b» et «p», cette dernière n’existant pas dans la langue arabe.

«Soft power du royaume»

Même si la réunion de mardi n’a pas abouti à des résultats spectaculaires et qu’aucune date n’est encore fixée pour un sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, le choix de Riyad, annoncé d’abord par le Président américain, pousse les Saoudiens à se présenter en faiseurs de la paix