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Guerre

Après un appel à l’évacuation, Israël annonce la destruction d’une nouvelle tour d’habitation dans la ville de Gaza

Plus tôt dans la journée, l’armée avait appelé les habitants de la capitale de l’enclave à évacuer et rejoindre une zone humanitaire à Khan Younès.

Des Palestiniens fuyant vers le Sud, le long de la route côtière dans le centre de la bande de Gaza, le 5 août 2025. (Eyad Baba/AFP)
Publié le 06/09/2025 à 8h33, mis à jour le 06/09/2025 à 13h15

Après l’appel à l’évacuation, le bombardement. Comme ce vendredi, l’armée israélienne a procédé à la frappe d’une tour d’immeuble à Gaza city, avançant que cette dernière abritait des «infrastructures terroristes». Un porte-parole de l’armée avait appelé ce samedi matin les habitants de Gaza à évacuer vers une nouvelle zone humanitaire, plus au Sud. Un appel doublé de l’annonce de la frappe qui a touché cette zone sud-ouest de Gaza city. Tsahal a également annoncé la création d’une zone humanitaire dans le quartier d’Al-Mawasi, à Khan Younès, à Gaza, alors qu’elle prévoit d’étendre ses activités militaires dans l’enclave.

«A partir de maintenant, et dans le but de faciliter le départ des habitants de la ville, nous déclarons la zone [côtière] d’Al-Mawasi [dans le sud de la bande de Gaza] comme zone humanitaire», annonce un message en arabe «aux habitants de la ville de Gaza et à tous ceux qui s’y trouvent», publié sur les réseaux sociaux par le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne pour le public arabophone.

«Profitez de l’occasion pour vous déplacer sans tarder vers la zone humanitaire et rejoindre les milliers de personnes qui s’y sont déjà rendues», ajoute le texte alors que l’ONU estime à environ un million le nombre de personnes présentes dans la région de la ville de Gaza et met en garde contre un «désastre» à venir en cas d’expansion de l’offensive israélienne sur la cité.

«Aucun endroit sûr»

L’armée a déclaré que la zone comprendrait des infrastructures telles que des hôpitaux de campagne, des canalisations d’eau, des installations de dessalement et des réserves de nourriture.

Depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a mené de nombreux bombardements sur des zones qu’elle avait déclarées «humanitaires» et «sûres» pour les habitants, affirmant y viser des combattants du Hamas se cachant au milieu des civils.

Des dizaines de Palestiniens interrogés dans la ville de Gaza par l’AFP depuis plusieurs semaines ne cessent de répéter qu’il n’y «a aucun endroit sûr» dans la bande de Gaza et qu’ils préfèrent encore mourir sur place plutôt que d’être déplacés une énième fois.

Vendredi, l’armée israélienne avait frappé une tour d’habitation située à Gaza City. Les forces armées du pays avaient prévenu plus tôt dans la journée qu’elles allaient prendre pour cible ce type de bâtiments, convertis selon elle «en infrastructures terroristes», dans la ville de Gaza dans les prochains jours, avant le début d’une opération annoncée pour conquérir la ville.

Mise à jour à 13h15 avec l’annonce de la frappe