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Libération
Escalade

L’armée israélienne resserre son étau sur Gaza City

La capitale de l’enclave palestinienne a été bombardée ce jeudi 21 août par l’armée israélienne, qui a appelé à l’évacuation des hôpitaux et des ONG vers le Sud, se préparant à l’offensive terrestre.
Gaza City, le 21 août 2025. (Dawoud Abu Alkas/REUTERS)
publié le 21 août 2025 à 20h14

L’offensive approche. L’armée israélienne resserre son étau sur la ville de Gaza, de nouveau pilonnée ce jeudi 21 août. La ville de Gaza sous le feu, en particulier dans les secteurs périphériques de Jabaliya et Nazla (nord-ouest) et de Sabra. La Défense civile de Gaza a fait état d’au moins 48 personnes tuées ce jour par des tirs et bombardements israéliens.

En parallèle des frappes menées sur l’enclave, l’armée israélienne se prépare à l’offensive terrestre. Selon le dernier communiqué de Tsahal, cinq divisions doivent participer à cette opération militaire visant à prendre le contrôle de Gaza-city et d’une zone urbaine peuplée, présentée comme un des derniers grands bastions du Hamas. L’armée va aussi rappeler pour début septembre 60 000 réservistes supplémentaires.

Après plus de 22 mois de guerre qui ont ravagé le territoire palestinien, le ministre de la Défense Israël Katz «a approuvé» mercredi le plan qui consiste à lancer l’offensive sur la ville de Gaza. Selon le cabinet du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou a prévu de donner son aval final à cette opération ce jeudi. Mercredi, les forces armées indiquaient se trouver «en périphérie» de Gaza.

Israël n’a toujours pas formellement répondu à une nouvelle proposition des médiateurs pour une trêve associée à une libération d’otages retenus à Gaza. Le plan a été accepté lundi par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Un plan pour transférer le matériel médical du nord au sud de l’enclave

Avertissant d’une prochaine «évacuation complète» de Gaza-ville, l’armée a commencé à appeler hôpitaux et responsables médicaux à «préparer un plan pour transférer le matériel médical du Nord au Sud». L’armée a dit assurer à ces interlocuteurs qu’elle leur fournirait «un lieu pour opérer, que ce soit un hôpital de campagne ou tout autre hôpital». Des exigences rejetées par le ministère de la Santé de Gaza, sous l’autorité du Hamas, affirmant que cela «affaiblirait ce qui reste du système de santé après sa destruction systématique» par l’armée israélienne, et «priverait plus d’un million de personnes de leur droit aux soins médicaux».

Le cabinet de sécurité présidé par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a approuvé début août un plan de conquête de Gaza-city et des camps de réfugiés du centre du territoire, pour prendre le contrôle sécuritaire de toute la bande de Gaza et libérer les 49 otages - dont 27 sont morts selon l’armée - qui y sont toujours retenus depuis le 7-Octobre.

Aujourd’hui, Israël contrôle environ 75 % du territoire palestinien, où plus de deux millions d’habitants assiégés doivent faire face à une catastrophe humanitaire. La Croix-Rouge internationale a jugé jeudi «intolérable» l’intensification des hostilités, «qui signifie plus de morts, de déplacements, de destructions».