« Il fait ce qu’il veut, sans considération pour quoique ce soit: la loi, les institutions, les traditions (...) C’est devenu totalitaire ». Ces mots les plus durs jusque-là prononcés publiquement à propos de Mahmoud Abbas sont ceux d’une figure politique palestinienne. Nasser Al-Kidwa, 69 ans, neveu de Yasser Arafat et ancien chef de la diplomatie palestinienne vient de se réfugier à Gaza d’où il a fustigé lundi dans un entretien à l’AFP le Président de l’Autorité palestinienne. Ejecté depuis un an du Fatah après avoir déclaré son intention de se présenter aux élections législatives sur une liste concurrente de celle de Mahmoud Abbas, Al-Kidwa, auto-exilé en France n’est pas rentré en Cisjordanie, craignant pour sa vie. Préférant Gaza sans pour autant rallier le Hamas, le désormais opposant à Mahmoud Abbas avait lancé avec d’autres personnalités une « Initiative nationale du Salut ».
Le neveu d’Arafat est loin d’être le premier à être écarté par le chef de l’Autorité palestinienne. Ainsi, Tawfiq Tirawi était un cadre de premier plan du Fatah. Ce proche de Yasser Arafat était l’un des conseillers de Mahmoud Abbas quand celui-ci est devenu président de l’Autorité palestinienne (AP) en 2005. Homme de confiance, il a aussi dirigé l’université Istiqlal, où se forment les militaires palestiniens, à Jéricho. Jusqu’à ce qu’un enregistrement fuite. On entend Tawfiq Tirawi critiquer Hussein al-Sheikh, nouvellement élu numéro 2 de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), et