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Moyen-Orient

«L’avenir s’annonce sombre pour eux» : les Afghans, premières victimes de la répression iranienne

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De longue date visés par des discours instrumentalisant leur présence sur le territoire, parfois vieille de plusieurs décennies, les migrants afghans constituent de parfaits boucs émissaires pour le régime depuis le début de la guerre de douze jours menée par Israël.

Au poste frontière de Pul-e Abrisham entre l'Afghanistan et l'Iran, à Zaranj, en Afghanistan, le 13 juillet. (Moshen Karimi /AFP)
Par
Divan Shirazi
Publié le 18/07/2025 à 18h07

Certains vivaient en Iran depuis de nombreuses années, parfois trois générations. Le régime n’a pas fait de différence : depuis la mi-juin, des centaines de milliers d’Afghans ont été arrêtés de manière brutale à travers tout le pays et transférés vers des camps installés sur la frontière orientale. Privés de leurs droits fondamentaux, des dizaines de milliers sont expulsés chaque jour vers l’Afghanistan.

A Islam Qala, principal poste-frontière avec l’Afghanistan, la campagne d’expulsion décrétée par le régime provoque le chaos. Des bus bondés d’Afghans arrivent sans discontinuer. Chaleur torride, tempêtes de poussière, pénurie de nourriture et d’eau et visages stupéfaits de ceux qui ont été soudainement chassés de leur vie en Iran.

Rien qu’en juin, plus de 230 000 personnes ont été expulsées et le chiffre quotidien peut atteindre 35 000. Parmi eux, on dénombre environ 100 000 enfants en un mois, dont plus de 6 000 ont été expulsés sans leur famille. Autrefois inscrites dans des écoles iraniennes, des milliers de jeunes Afghanes font face à un avenir plus qu’incertain en Afghanistan, dirigé par les