C’est le fleuron de l’industrie militaire turque et une pièce maîtresse dans la guerre en Ukraine : le drone Bayraktar TB2. Très compétitif, il allie hautes performances et coûts réduits : il se vend à environ 5 millions de dollars (4,6 millions d’euros), contre 20 millions de dollars (18,3 millions d’euros) pour un appareil américain. Construits par la firme Baykar – dont le directeur technique n’est autre que Selcuk Bayraktar, jeune ingénieur formé aux Etats-Unis et époux de la fille cadette du président Erdogan –, les drones turcs suscitent un intérêt croissant et des commandes en cascade : à ce jour, neuf pays les utilisent et seize autres sont engagés dans un processus de commande.
«Pas de conditions politiques»
L’Ukraine disposerait d’une vingtaine de TB2. Dès les premières heures du conflit, ils ont fait mouche, ciblant des colonnes de camions de ravitaillement et de chars russes. Ces frappes ont vite donné l’impression que les Russes ne maîtrisaient pas pleinement l’espace aérien.
Analyse
«Grâce à son expérience dans les opérations de contre-terrorisme, la Turquie a développé un savoir-faire indigène pendant des décennies. La Turquie est désormais en mesure de fabriquer des drones conformes aux normes de