Chaque jour, Libé sélectionne les actualités les plus importantes concernant la guerre entre le Hamas et Israël et le conflit au Proche-Orient.

Le mouvement islamiste prépare déjà l’après-guerre. Le Hamas a annoncé, ce mardi, avoir signé un accord d’«unité nationale» avec d’autres organisations palestiniennes, dont son rival, le Fatah. Un total de 14 factions était réuni ces derniers jours à Pékin dans le cadre d’une nouvelle tentative, parrainée par la Chine, de trouver des compromis entre les différentes composantes de la scène politique palestinienne. D’après Pékin, ce nouveau texte prévoit une gouvernance commune après la guerre à Gaza.

L’Etat hébreu ne voit pas d’un bon œil ce rapprochement entre le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le Hamas. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a dénoncé ce mardi l’accord entre le Hamas et le Fatah «pour le contrôle conjoint de Gaza après la guerre. Au lieu de rejeter le terrorisme, Mahmoud Abbas étreint les meurtriers et les violeurs du Hamas, révélant ainsi son vrai visage». «En réalité, cela n’arrivera pas car le Hamas sera écrasé et Abbas observera Gaza de loin», a-t-il prévenu, en référence à l’objectif d’Israël d’anéantir le mouvement islamiste.

Benyamin Nétanyahou se veut rassurant. Auprès des familles des otages toujours détenus à Gaza, le Premier ministre israélien a indiqué qu’un accord qui garantirait leur libération pourrait être proche. «Les conditions [d’un accord] sont sans aucun doute en train de mûrir. C’est un bon signe», a-t-il fait savoir lundi, lors de son déplacement à Washington pour y rencontrer Joe Biden. Tout en temporisant l’arrivée de cet accord : «Malheureusement, cela ne se fera pas d’un seul coup, il y aura des étapes». Une centaine d’otages sont toujours détenus par le Hamas au cœur de l’enclave palestinienne. Au moins un quart seraient morts.

L’Organisation mondiale de la santé a affirmé ce mardi être «très inquiète» face à de possibles épidémies dans la bande de Gaza, notamment de poliovirus, après en avoir retrouvé dans des échantillons d’eaux usées. «L’hépatite A a été confirmée l’année dernière et maintenant nous pourrions avoir la polio», a alerté le Dr Ayadil Saparbekov, chef d’équipe à l’OMS pur les urgences sanitaires dans les territoires palestiniens. Il prévient que «d’autres épidémies de maladies transmissibles pourraient survenir» et que «jusqu’à 14 000 personnes» auraient besoin d’une évacuation médicale hors de Gaza. La propagation du poliovirus pourrait être d’ordre international «si cette épidémie ne [faisait] pas l’objet d’une réponse rapide et optimale».

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé ce mardi un nouveau bilan de 39 090 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, voilà plus de neuf mois. Au moins 84 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, indique le ministère dans un communiqué, ajoutant que 90 147 personnes avaient été blessées. Selon cette même source, le bilan de l’opération israélienne lundi à Khan Younès s’élève à 73 morts parmi lesquels 24 enfants et 15 femmes, et plus de 270 blessés.