Une proposition au beau milieu des frappes. Le Hamas est prêt à conclure un accord prévoyant la libération «en une seule opération» de tous les otages encore retenus à Gaza et une trêve de cinq ans avec Israël, pour mettre fin à la guerre en cours, a dit samedi 26 avril un responsable du mouvement.
Ces propos surviennent alors qu’une délégation du mouvement islamiste palestinien doit rencontrer les médiateurs qataris ce samedi au Caire. Il n’est pas clair à ce stade si l’idée d’une longue trêve a été proposée par le Hamas lui-même ou les médiateurs égyptiens et qataris.
Le 17 avril, le Hamas, qui se dit opposé à un accord «partiel», avait rejeté une proposition israélienne qui prévoyait notamment une trêve de 45 jours en échange du retour de dix otages vivants. Sur les 251 personnes enlevées le 7 Octobre, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 seraient mortes, affirme l’armée israélienne. Israël, qui cherche à étendre la zone tampon à la frontière entre les deux territoires, n’a pas encore réagi à la proposition du Hamas.
2 000 morts depuis la fin de la trêve
Dans sa vision de l’accord «global» qu’il recherche, le mouvement demande un arrêt des hostilités, un retrait complet des troupes israéliennes, l’échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens et l’entrée d’aide humanitaire dans Gaza. Israël, de son côté, réclame le retour de tous les otages et le désarmement du Hamas et des autres groupes armés à Gaza. Ce dernier point constitue une «ligne rouge» pour le mouvement.
Après une trêve de deux mois qui avait permis le retour en Israël de 33 otages, en échange de 1 800 prisonniers palestiniens, les frappes israéliennes sur l’enclave de Gaza ont repris avec force intensité, accroissant la catastrophe humanitaire en cours.
Edito
Ce samedi encore, la Défense civile palestinienne a fait état de 17 morts dans des frappes israéliennes dans la matinée, dont dix dans une maison touchée par un bombardement qui a aussi laissé de nombreuses personnes sous les décombres. La frappe la plus meurtrière s’est produite à l’aube sur une maison familiale du quartier al Sabra au sud de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien.
«Dix martyrs et environ 20 personnes sont portées disparues à la suite du bombardement de la maison de la famille al-Khour», a déclaré à l’AFP un responsable de cette organisation de secouristes, Mohammed Al-Moughair, sur la foi des témoignages de voisins.
Selon des chiffres publiés vendredi par le ministère de la Santé du Hamas, au moins 2 062 Palestiniens ont été tués depuis la reprise de l’offensive israélienne le 18 mars, portant à 51 439 le nombre de morts à Gaza depuis le début de la guerre.