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Libération
Conflit

Le Hezbollah affirme avoir lancé «des dizaines» de roquettes sur Israël, attaque au couteau à Tel-Aviv

Deux personnes ont été tuées dimanche et deux autres ont été blessées dont une grièvement dans une attaque au couteau près de Tel-Aviv, ont indiqué les services de secours israéliens et la police, sur fond de fortes tensions dans la région.
Une fusée éclairante de l'armée israélienne au-dessus de la frontière israélo-libanaise dans la région de Galilée, depuis le plateau du Golan annexé par Israël, le samedi 3 août 2024. (Leo Correa/AP)
publié le 4 août 2024 à 8h27
(mis à jour le 4 août 2024 à 10h41)

Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a affirmé samedi soir avoir lancé des «dizaines» de roquettes sur le nord d’Israël, en «solidarité» avec les Palestiniens de Gaza et en riposte aux attaques israéliennes sur le sud du Liban. «La Résistance islamique a ajouté la nouvelle colonie de Beit Hillel (nord) à sa liste de cibles et l’a bombardée pour la première fois avec des dizaines de roquettes», a indiqué le mouvement pro-iranien dans un communiqué.

L’armée israélienne a de son côté assuré que «30 projectiles ont été identifiés en provenance du Liban» dans la nuit de samedi à dimanche, «la plupart d’entre eux ayant été interceptés». «Aucun blessé n’est à déplorer», selon les forces armées, qui précisent avoir «frappé» le site du Hezbollah d’où avaient été tirés les missiles dans le sud du Liban.

Quelques heures plus tard, ce dimanche 4 août, deux personnes ont été tuées et deux autres ont été blessées dont une grièvement dans une attaque au couteau près de Tel-Aviv, ont indiqué les services de secours israéliens et la police, sur fond de fortes tensions dans la région. L’attaque s’est produite en pleine rue et dans plusieurs endroits à Holon, ville de la proche banlieue de Tel-Aviv, a indiqué le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix Rouge, dans un communiqué.

Le suspect de cette «attaque terroriste présumée», un résident de la Cisjordanie occupée, a été rapidement «neutralisé» par un policier arrivé sur les lieux, a dit la police dans un communiqué, sans autre précision.

Mercredi, L’Iran, le Hamas et le Hezbollah ont accusé Israël de la mort du chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh, tué dans sa résidence à Téhéran. Son assassinat est survenu quelques heures après une frappe revendiquée par Israël qui a tué le chef militaire du mouvement libanais, Fouad Chokr, mardi soir près de Beyrouth. Israël n’a pas commenté l’assassinat de Haniyeh, mais a juré de détruire le Hamas. Les dirigeants iraniens ainsi que les mouvements islamistes libanais Hezbollah et palestinien Hamas ont juré de venger la mort de Haniyeh et Chokr, le guide suprême d’Iran, Ali Khamenei, menaçant Israël d’un «châtiment sévère».

Signe de l’inquiétude croissante, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs liaisons avec l’aéroport de Beyrouth, dont l’allemande Lufthansa jusqu’au 12 août. Air France et Transavia ont prolongé cette mesure jusqu’à mardi inclus, et Kuwait Airways va interrompre ses rotations dès lundi.

Mise à jour : à 9 heures, ajout d’une attaque au couteau à Tel-Aviv ; 10 h41, mort d’une deuxième personne à Tel-Aviv