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Libération
Retrait des troupes

Le Liban va demander au Conseil de sécurité de l’ONU d’obliger Israël à se retirer «immédiatement» du sud

Alors qu’Israël a maintenu ses troupes dans cinq postes de contrôle dans le sud du Liban malgré les conditions de l’accord de trêve noué avec le Hezbollah, Beyrouth demande à l’organe principal des Nations unies d’agir.
TOPSHOT - People inspect their destroyed homes in the southern Lebanese village of Adaisseh on February 18, 2025, following the withdrawal of Israeli troops from the border area. Lebanon's army said it deployed in southern border villages and areas vacated by Israeli troops on February 18, as a withdrawal deadline expired under a truce between Israel and Hezbollah. The ceasefire between Israel and the Iran-backed militant group has been in effect since November 27, following more than a year of hostilities, including two months of all-out war in which Israel launched ground operations. (Mahmoud Zayat /AFP)
publié le 18 février 2025 à 11h47
(mis à jour le 18 février 2025 à 11h55)

L’heure de la riposte. Le Liban a déclaré mardi 18 février que toute présence israélienne sur son sol constituait une «occupation», au moment où Israël a décidé de maintenir sa présence dans cinq positions dans le sud du pays, après l’expiration du délai pour son retrait du secteur, prévu par l’accord de trêve entre le Hezbollah et Israël.

Dans une déclaration lue après une réunion entre le président de la République, le Premier ministre et le chef du Parlement, la porte-parole de la présidence, Najat Charafeddine, a indiqué que les dirigeants libanais considéraient «toute présence israélienne en territoire libanais comme une occupation». Elle a ajouté que Beyrouth allait saisir le Conseil de sécurité de l’ONU pour «obliger Israël à un retrait immédiat», réaffirmant que l’armée libanaise était prête à remplir son rôle à la frontière avec Israël. Les Nations unies, de leur côté, ont rappelé que «tout retard» dans le retrait des troupes israéliennes violait la résolution 1701.

Le ministre israélien de la Défense a effectivement officialisé mardi le maintien de troupes israéliennes dans «cinq postes de contrôle» dans le sud du Liban, et promis d’agir «de façon coercitive» contre le Hezbollah, après l’expiration du délai pour le retrait des soldats israéliens du Liban. «A partir d’aujourd’hui, [l’armée israélienne] restera dans une zone tampon au Liban avec cinq postes de contrôle et continuera d’agir de façon coercitive et sans compromis contre toute violation [du cessez-le-feu par le] Hezbollah», a déclaré le ministre, Israël Katz, dans un communiqué.

En vertu de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, Israël aurait dû se retirer totalement du Liban plus tôt dans la journée, après avoir déjà retardé la date initialement prévue de son retrait. «Nous sommes déterminés à garantir une sécurité totale pour toutes les localités du nord» d’Israël, limitrophe du Liban, a souligné Katz.