Il reste l’opposant à faire taire absolument. Ce mercredi 16 juillet se tenait le troisième et dernier volet judiciaire d’une des dizaines d’affaires dont le pouvoir turc affuble le maire d’Istanbul, et principal adversaire du président turc, Ekrem Imamoglu. Il s’agit de celle d’Akin Gurlek, du nom du procureur général d’Istanbul et ancien ministre sous Erdogan.
Pour s’en être pris directement au fonctionnaire lors d’un discours fin janvier, l’accusant d’être aux ordres du pouvoir, le maire stambouliote s’est vu accusé de «menace», «insulte» et «ciblage de personnes travaillant dans la lutte contre le terrorisme» par le parquet général d’Istanbul, qui avait ouvert une enquête dans la foulée. Le tribunal de la prison où est incarcéré Ekrem Imamoglu a requis, pour le premier chef d’accusation, un an et cinq mois de prison, deux mois et quinze jours de prison pour le second, mais a rejeté le «ciblage».
«Votre esprit est corrompu»
La presse turcophone relate ce mercredi une audience particulièrement tendue. Le procureur a reproché à l’accusé d’avoir tourné son regard dans sa direction lors de sa défense : «Ne me regardez pas pendant que vo