L’Arabie Saoudite proche de passer à la caisse ? Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé ce lundi 23 octobre «des discussions» entre le royaume et le groupe aéronautique et de défense Dassault Aviation sur l’achat potentiel d’avions de combat Rafale. «Oui, des discussions existent mais comme à chaque fois dans ce genre de discussions et de relations commerciales entre une entreprise de la base industrielle et technologique de défense française et un Etat souverain étranger, le ministre n’a pas vocation à commenter dans la presse ce qui peut être discuté ici ou là», a déclaré Sébastien Lecornu lors d’une conférence de presse.
Selon la Tribune du dimanche, l’Arabie Saoudite a demandé à Dassault Aviation un devis pour l’acquisition de 54 exemplaires Rafale, alors que le royaume se fournit jusqu’ici chez les Américains et auprès d’un consortium européen pour ses avions de combat. D’après l’hebdomadaire, l’armée de l’air saoudienne a plutôt privilégié jusqu’alors le F-15 américain ou le Typhoon d’Eurofighter fabriqué par un consortium comprenant le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Citant des «sources concordantes» non identifiées, la Tribune du dimanche assure que l’avionneur français a «jusqu’au 10 novembre pour répondre» à la demande de Ryad. Sébastien Lecornu s’est refusé à tout autre commentaire.
A lire aussi
L’avion de Dassault a déjà fait une percée parmi les voisins de l’Arabie puisque l’Egypte, les Emirats arabes unis et le Qatar en sont équipés. Jadis jugé invendable en dehors de la France, l’appareil entré en service en 2004 dans la marine française a connu un succès tardif à l’export, parfois auprès de pays peu regardants vis-à-vis des libertés publiques. Sur les 453 avions neufs commandés à ce stade, 261 l’ont été par sept clients étrangers (outre les trois pays du Moyen-Orient, il s’agit de la Grèce, la Croatie, l’Indonésie et l’Inde), et 192 par la France.