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Le monde face au conflit entre Israël et le Hamas

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L’attaque du Hamas, le 7 octobre, a donné lieu à des prises de position claires à l’international, entre condamnation ferme, appel à la désescalade et soutien au mouvement terroriste palestinien. Mais l’évolution du conflit a rebattu les cartes géopolitiques.
(Alice Clair/Julien Guillot)
publié le 9 novembre 2023 à 21h06

Derrière l’unité en Europe, des divergences pointent

L’un des plus grands succès de l’Union européenne, au début de la guerre en Ukraine, a été de parvenir à parler d’une même voix. Cette unité n’a jamais existé pour la guerre à Gaza. Passé l’effroi et la stupéfaction qui ont suivi les attaques terroristes du Hamas, condamnées unanimement, l’UE a peiné à s’accorder. Il a fallu dix jours pour convoquer un Conseil européen extraordinaire, le 17 octobre. Celui-ci a souligné le droit d’Israël à se défendre dans le respect du droit international, tout en rappelant l’importance de la solution à deux Etats. Des nuances apportées sous l’impulsion des nations les plus sensibles à la cause palestinienne, dont l’Espagne et l’Irlande sont les chefs de file. Marquée par son passé de colonie britannique et par la guerre civile, l’Irlande a été le premier pays de l’UE à soutenir la création d’un Etat palestinien, dès 1980. A l’inverse, l’Europe centrale est massivement mobilisée en soutien à Israël et défend dans l’ensemble la guerre menée à Gaza. Pour compliquer encore la donne, la position de certains Etats vis-à-vis du conflit a évolué ces dernières années. C’est le cas de la France, historiquement puissance d’équilibre sur ce dossier, qui s’est rapprochée des positions israéliennes, notamment sous la présidence d’Emmanuel Macron. Des divergences soulignées lors du dernier Conseil européen, le 26 octobre : il aura fallu plusieurs heures aux Vingt-Sept pour s’accorder sur la notion de «pauses humanitaires», au pluriel, à Gaza. Après