Menu
Libération
Analyse

Le pouvoir syrien face à son incapacité à contrôler ses forces armées

Article réservé aux abonnés
L’objectif de bâtir une défense nationale qui intègre les minorités est rendu impossible par les exactions commises par des membres des autorités gouvernementales dans la région druze de Sweida, dont l’armée s’est retirée vendredi 11 juillet, après celles perpétrées en mars contre des alaouites sur la côte.
Un combattant bédouin syrien armé, dans la province de Sweida, le 17 juillet 2025. (Khalil Ashawi/Reuters)
publié le 17 juillet 2025 à 19h52

Sept mois après sa prise de pouvoir, Ahmed al-Charaa est acculé. Incapable d’empêcher les exactions de certains membres de ses forces de sécurité et de factions alliées contre des civils druzes dans la région de Sweida, après les massacres d’alaouites en mars sur la côte méditerranéenne, attaqué par Israël qui exige que le sud du pays soit démilitarisé, il ne peut plus, à court terme en tout cas, que subir. Son objectif de bâtir une Syrie post-Assad dotée d’une vraie armée nationale, qui intègre et absorbe les factions armées des minorités, qu’elles soient druzes ou kurdes, n’est aujourd’hui pas atteignable.

Il l’a reconnu dans un discours diffusé jeudi