Il est sans conteste l’un des meilleurs connaisseurs des services de sécurité de son pays, et l’auteur, notamment, d’un ouvrage de référence consacré à l’histoire des assassinats ciblés commandités par Israël, Lève-toi et tue le premier (Grasset, 2020). Depuis les massacres perpétrés le 7 octobre par le Hamas dans le sud d’Israël (1 140 morts, dont une majorité de civils), Ronen Bergman, journaliste au New York Times et à Yediot Aharonot, le premier quotidien israélien, enquête pour comprendre la dramatique faillite sécuritaire de l’Etat hébreu. Il révélait ainsi, dès le 30 novembre dans les colonnes du New York Times, que le renseignement israélien s’était procuré, en 2022, un document du Hamas présentant un plan d’attaque similaire à celui mis en œuvre l’année suivante. Sauf que le scénario a alors été jugé irréaliste… Le journaliste d’investigation a également cosigné, le 10 décembre, une longue enquête sur la manière dont Benyamin Nétanyahou, tout à sa volonté d’affaiblir l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, a encouragé les financements qataris vers la bande de Gaza. Trois mois après l’attaque terroriste sans précédent déclenchée par l’organisation palestinienne, Bergman revient, pour Libération, sur
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Le renseignement israélien face au 7 octobre : «Parler de failles est un euphémisme… Ce sont des trous noirs»
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Un blindé israélien détruit à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, près de la ville de Khan Younès, le 7 octobre. (Yousef Masoud/AP)
publié le 5 janvier 2024 à 17h13
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