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Libération
Reportage

Le rire, grand défouloir en Syrie

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Depuis la chute de Bachar al-Assad, les Syriens se laissent aller à la joie de la liberté et des moqueries contre l’ancien président parti en Russie, mais aussi vis-à-vis du nouvel homme fort, Ahmed al-Charaa, avec plus de bienveillance.
Un billet de banque syrien détourné. (@art_reham_k /Capture Instagram)
publié le 1er janvier 2025 à 10h42

Les éclats de rire se sont vite mêlés aux pleurs de joie des Syriens depuis la chute du régime de Bachar al-Assad. Blagues, dessins humoristiques, photomontages, sketchs, chansons comiques et autres commentaires ironiques s’échangent dans les quartiers de Damas et d’autres villes syriennes et circulent sur les réseaux sociaux.

Le personnage d’Ahmed al-Charaa (anciennement connu sous son nom de guerre Abou Mohammed al-Joulani), nouveau maître de la Syrie, est logiquement l’un des principaux sujets de blagues. Les mutations de l’ancien chef jihadiste en leader respectable ont été illustrées en six dates, six portraits et six surnoms sur le compte d’un Iranien sur Instagram : en 2001, il est «Jojo», un jeune homme avec une barbe