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Négociations

«Le temps presse» : pour Washington, l’interminable quête d’une trêve à Gaza

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Choquée par la mort de six otages israéliens à Gaza, l’administration Biden veut mettre le Hamas et Benyamin Nétanyahou face à leurs responsabilités. Si l’accord de trêve «est conclu à 90%», deux différends majeurs subsistent.
Le président américain Joe Biden, la vice-présidente Kamala Harris et leur équipe de négociateurs, à la Maison Blanche, lundi 2 septembre. (White House/via Reuters)
publié le 5 septembre 2024 à 18h19
(mis à jour le 6 septembre 2024 à 9h52)

Interminable feuilleton cherche désespérément épilogue. Bien loin de la discrétion diplomatique de mise pendant des mois, les pourparlers autour d’une trêve à Gaza ont pris ces jours-ci une tournure de plus en plus publique, politique et médiatique. L’exécution par le Hamas, en fin de semaine dernière, de six otages israéliens, dont les corps ont été retrouvés par des soldats de Tsahal dans un tunnel de Rafah, a agi comme un électrochoc en Israël comme aux Etats-Unis. Remettant au cœur de l’agenda l’urgence de parvenir à un accord, sur lequel belligérants et médiateurs butent depuis des mois.

Dans un contraste saisissant avec l’accoutumance aux dizaines de civils palestiniens tués chaque jour dans l’enfer de Gaza, la mort des six captifs – et en particulier celle de Hersh Goldberg-Polin, également américain – a déclenché des manifestations inédites