A 6 h 32 dimanche matin, les Israéliens ont été sortis du lit par une alerte aérienne. Onze minutes plus tôt, un missile balistique avait quitté le sol du nord du Yémen en direction de l’espace, tiré par les Houthis, un groupe rebelle yéménite soutenu par l’Iran. Il se préparait à retomber au centre du territoire hébreu, situé à environ 2 000 kilomètres de son point de départ. Le tout sans avoir été intercepté par la marine américaine durant son trajet, ni lors de son passage dans l’espace par le bouclier antimissile Arrow-3, un système israélien ultrasophistiqué dont c’est pourtant le rôle. Trois minutes plus tard, de fortes explosions faisaient se précipiter les habitants de Tel-Aviv et les passagers de l’aéroport Ben Gourion vers les abris antiaériens.
Le porte-parole des forces militaires houthies, Yahya Saree, a annoncé que le missile a visé «une cible militaire importante à Jaffa», ville voisine de Tel-Aviv. Nasruddin Amer, un autre porte-parole rebelle, a assuré que le missile avait atteint Israël après que «vingt missiles avaient échoué à l’intercepter». De son côté, l’armée israélienne assure qu’un missile intercepteur a touché le projectile ennemi en vol, sans le détruire totalement. D’après les médias locaux, le missile houthi s’est écrasé dans un champ près de Kfar Daniel, un kibboutz situé à 15 kilomètres de l’aéroport Ben Gourion et à 30 kilomètres du centre de Tel-Aviv, sans faire de victimes.