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Le «va te faire voir» d’un fils Nétanyahou à Macron, un hôpital de Gaza pris pour cible, un ambulancier palestinien détenu… L’actu du conflit au Proche-Orient ce dimanche 13 avril

Conflit israélo-palestiniendossier
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L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce dimanche 13 avril.
L'hôpital Al-Ahli après une frappe israélienne, dans la ville de Gaza, ce dimanche 13 avril 2025. (Jehad Alshrafi/AP)
publié le 13 avril 2025 à 17h51
(mis à jour le 13 avril 2025 à 17h51)

«Va te faire voir !» : le fils de Nétanyahou réagit au plan Macron sur un Etat palestinien

«Va te faire voir !» Yair Nétanyahou, le fils du Premier ministre israélien, a vertement réagi ce dimanche 13 avril au plan d’Emmanuel Macron sur la possible reconnaissance d’un Etat palestinien. Vendredi, le président français s’était fendu d’un message sur le réseau social X pour clarifier les «intentions» de la France pour Gaza face aux «raccourcis» et «fausses informations». Trois jours plus tôt, il avait déclaré que la France pourrait reconnaître l’Etat palestinien en juin à l’occasion d’une conférence que Paris coprésidera avec l’Arabie Saoudite aux Nations unies à New York, tout en inscrivant un tel geste dans un mouvement réciproque de reconnaissance d’Israël par les pays arabes.

Dans un message publié en anglais sur X, Yair Nétanyahou, 33 ans, vivant actuellement en Floride selon les médias israéliens, lui a donc intimé en toute subtilité d’aller «se faire voir». Et a développé son propos en affirmant être favorable à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française, de la Corse, du Pays basque et de la Guinée – sans doute confondue avec la Guyane, qui est un département français situé sur la côte nord-est de l’Amérique du Sud. Benyamin Netanyahu a estimé un peu plus tard dans la soirée que Macron faisait une «grave erreur» en promouvant un Etat palestinien.

Un raid israélien endommage sévèrement l’un des rares hôpitaux en fonction à Gaza

Une frappe israélienne a sévèrement endommagé ce dimanche 13 avril l’un des rares hôpitaux encore en fonction dans la bande de Gaza, l’hôpital al-Ahli aussi appelé hôpital Baptiste. Cette frappe est survenue alors qu’Israël venait d’annoncer l’extension de son offensive «dans la plus grande partie» du territoire palestinien dévasté et assiégé. Le complexe al-Ahli «était utilisé par des terroristes du Hamas pour planifier et mener des attaques contre des civils et troupes israéliens», soutient l’armée israélienne pour justifier cette frappe. Un enfant est mort dans l’hôpital al-Ahli à cause de «l’interruption des soins», selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS)

Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, des dizaines de milliers de Gazaouis ont trouvé refuge dans les hôpitaux, dont bon nombre ont été endommagés ou mis hors service. La frappe sur l’hôpital al-Ahli s’est produite «quelques minutes après un avertissement de l’armée [israélienne] appelant à évacuer les patients, les blessés et leurs accompagnants», selon la Défense civile palestinienne. «Nous sommes sortis de l’hôpital en courant. Quand nous avons atteint la porte [d’entrée], ils l’ont bombardé, il y a eu une énorme explosion», a témoigné Naïla Imad, une déplacée de 42 ans, évacuée de l’établissement.

Secouristes tués à Gaza : Israël détient l’ambulancier manquant, selon le Croissant-Rouge

Depuis que des tirs israéliens mortels avaient ciblé, le 23 mars, des secouristes palestiniens dans la bande de Gaza, nul ne savait ce qu’il était advenu de l’un des ambulanciers présents. Le Croissant-Rouge palestinien, une société nationale de secours, membre du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a indiqué dans un communiqué ce dimanche 13 mars, avoir été informé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) que l’homme prénommé Asaad al-Nsasrah était depuis «détenu par les autorités israéliennes».

Le 23 mars près de Rafah, dans le sud du territoire palestinien, des soldats israéliens avaient ouvert le feu sur des équipes de la Défense civile et du Croissant-Rouge, faisant 15 morts dans leurs rangs. Les corps des victimes avaient été retrouvés plusieurs jours plus tard enterrés dans le sable. La fusillade avait fait un survivant connu, Munzer Abed, mais on était sans nouvelles d’Asaad al-Nsasrah. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a renvoyé à une annonce antérieure selon laquelle une enquête détaillée avait été ordonnée.

L’armée israélienne annonce un tir depuis le Yémen, sirènes à Jérusalem

L’armée israélienne a fait état ce dimanche d’un tir de projectile depuis le Yémen tandis que des sirènes d’alerte ont brièvement retenti à Jérusalem, suivies par des bruits sourds lointains. «Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions en Israël à la suite du tir d’un projectile depuis le Yémen», a pour sa part indiqué l’armée dans un communiqué en anglais. Dans un communiqué distinct en hébreu, l’armée indique que deux «missiles» avaient «apparemment» été tirés depuis le Yémen. «Des tentatives d’interception ont eu lieu, et leurs résultats sont en cours d’examen», a-t-elle précisé. Selon la police israélienne, les sirènes d’alerte antiaérienne ont été déclenchées à Jérusalem, Tel-Aviv et dans le centre d’Israël.

Mis à jour à 20 heures avec l’annonce par l’OMS de la mort d’un enfant à l’hôpital al-Ahli et les dernières déclarations de Benyamin Netanyahu