Dernier meeting d’Itamar Ben Gvir avant les élections, le 28 octobre. Ils sont tous là. Aryeh King, le maire adjoint de Jérusalem, qui ne manque pas une occasion d’encourager la colonisation de la partie orientale de la ville, territoire palestinien occupé par Israël. Yonatan Yosef, petit-fils d’Ovadia Yosef, grand rabbin séfarade d’Israël, qui a appelé à l’annihilation des Arabes, et estime que les non-juifs «n’ont de place dans le monde que pour servir le peuple d’Israël». Yaakov Fauci, comédien raté, New-Yorkais qui s’est fait colon pour l’organisation juive Nahalat Shimon, squattant dans une maison construite par la famille Al-Kurd, dans le quartier palestinien de Sheikh Jarrah, à Jérusalem.
Dans la foule, de vieux mizrahim, ces juifs du monde arabo-musulman, qui nourrissent depuis la fondation de l’Etat d’Israël un complexe d’infériorité vis-à-vis de l’élite ashkénaze, d’origine européenne, qui a fondé le pays. De nombreux jeunes des collines, pantalons treillis, vagues tee-shirts, longues papillotes, kippas tricotées des sionistes religieux, plus habitués à faire le coup de main contre les villages palestiniens de Cisjordanie que d’être hébergés dans cette salle de 450 places du multiplexe Cinema City, l’un des plus grands centres commerciaux de la Ville sainte, pavoisée aux couleurs du parti Force juive et de son leader,