Elle a été déléguée générale de la Palestine en France de 1993 à 2005, puis auprès de l’Union européenne jusqu’en 2015 avant de jeter l’éponge, considérant qu’elle n’avait plus les moyens de briser l’inertie aussi bien des dirigeants palestiniens que de la communauté internationale. Après une période de retraite dans sa maison du Gard, Leïla Shahid reprend, à 76 ans, goût à la joute politique. Pour elle, «on est revenu à la centralité de la question palestinienne».
Comment accueillez-vous cette reconnaissance de la Palestine, vous qui avez si longtemps milité en sa faveur ?
La reconnaissance est nécessaire, très nécessaire même, mais pas suffisante. La question de la Palestine depuis un siècle dépend de cette reconnaissance pour la simple raison qu’on a voulu faire croire au monde que la Palestine était une terre sans peuple, mais c’est faux ! Cette reconnaissance nous ramène au fondement du problème qui e