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Les appels à une enquête sur la mort de Palestiniens lors d’une distribution d’aide se multiplient… Ce qu’il faut retenir du conflit Hamas-Israël ce 1er mars

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L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce vendredi 1er mars.
Des Palestiniens assistent à la prière du vendredi midi devant les ruines de la mosquée al-Faruq, détruite par des frappes israéliennes à Rafah, le 1er mars 2024. (Said Khatib /AFP)
publié le 1er mars 2024 à 16h31
(mis à jour le 1er mars 2024 à 20h16)

Appels à une enquête et au cessez-le-feu après la mort de Palestiniens lors d’une distribution d’aide à Gaza. Au lendemain de tirs israéliens sur des civils palestiniens pendant une distribution d’aide jeudi 29 février à Gaza, les réactions de la communauté internationale se multiplient. A Paris, Emmanuel Macron a exprimé sa «plus ferme réprobation» et demandé «la vérité, la justice et le respect du droit international». En ce sens, la France réclame une «enquête indépendante», tout comme l’Union européenne, qui appelle également à un cessez-le-feu pour l’acheminement de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne. Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a également demandé «une enquête indépendante efficace». D’autres pays européens, comme l’Italie, l’Espagne ou encore l’Allemagne, ont souligné l’urgence d’une trêve humanitaire.

Joe Biden annonce le largage d’une aide humanitaire sur Gaza. Les Etats-Unis vont procéder «dans les jours à venir», avec des pays partenaires, à un largage d’aide humanitaire, notamment de nourriture, à Gaza. Le président américain, Joe Biden, a affirmé que les Etats-Unis «feront tout» pour «augmenter l’aide» envoyé dans l’enclave palestinienne. « Les Israéliens soutiennent nos efforts en ce sens », a complété le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby. Les Etats-Unis travaillent toujours sur un accord de cessez-le-feu immédiat, afin de permettre l’acheminement d’aide humanitaire supplémentaire.

50 millions d’euros débloqués par l’UE pour l’agence onusienne des réfugiés palestiniens. L’Union européenne a annoncé ce vendredi 1er mars débloquer «en début de semaine prochaine» 50 millions d’euros d’aide à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). 32 millions d’euros supplémentaires seront versés ultérieurement. L’UE avait réclamé à la fin du mois de janvier un audit sur le fonctionnement de cette agence onusienne, après des accusations sur la possible implication de certains de ses employés dans l’attaque du 7 octobre en Israël. La pleine coopération de l’UNRWA a permis le déblocage de cette aide. Au-delà de son soutien à l’UNRWA, la Commission européenne a annoncé, ce vendredi, allouer 68 millions d’euros supplémentaires d’aide d’urgence aux Palestiniens en 2024.

Sept otages retenus par le Hamas sont morts au cours des dernières semaines, selon le mouvement islamiste. La branche armée du Hamas a affirmé ce vendredi 1er mars que sept otages retenus dans la bande de Gaza avaient péri au cours des dernières semaines dans des «bombardements» israéliens sur le territoire palestinien. Les combattants du Hamas ont affirmé que trois otages, dont le Hamas avait diffusé une vidéo jeudi, figuraient parmi ces sept morts. Ils ont précisé que les noms des quatre autres otages tués allaient être révélés lorsqu’ils seraient «confirmés». Il n’a pas été possible de confirmer ces décès présumés de source indépendante.

Une frappe israélienne en Syrie tue trois personnes, dont un militaire iranien. Ce vendredi 1er mars, trois personnes, parmi lesquelles un militaire iranien, ont été tuées par une frappe aérienne sur la ville côtière Banyas, imputée à Israël, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une ONG locale. Depuis trois jours, des frappes attribuées à Israël visent la Syrie, pays limitrophe. L’objectif pour Israël serait d’atteindre des groupes proches de l’Iran, comme le mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié du Hamas. L’agence de presse officielle iranienne Irna a confirmé la mort «en martyr» d’un membre des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran, «tué à l’aube par le régime sioniste». Israël a intensifié ses frappes sur la Syrie depuis le début de la guerre à Gaza en octobre, faisant craindre une escalade du conflit.

Les médias internationaux appellent à protéger les journalistes à Gaza. Jamais, depuis la création du Comité de protection des journalistes (CPJ) en 1981, l’ONG n’avait documenté un conflit aussi meurtrier pour les journalistes. Ce jeudi 29 février, plus de 30 des plus grands médias internationaux, parmi lesquels BBC News, le New York Times, Der Spiegel ou Haaretz, demandent aux autorités israéliennes de protéger les journalistes comme les civils, «conformément au droit international». Au moins 94 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, dont la majorité, 89, sont des «Palestiniens tués par l’armée israélienne», assure le CPJ, ce qui en fait le conflit le plus mortel «jamais documenté» par l’organisation.

Le Nicaragua accuse l’Allemagne de faciliter le «génocide» à Gaza. Le pays d’Amérique centrale a accusé l’Allemagne de faciliter un «génocide» dans l’enclave palestinienne, en soutenant Israël et en cessant de financer l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). En ce sens, le Nicaragua a déposé une requête devant la Cour internationale de Justice (CIJ) de l’ONU, «en raison de ses manquements supposés aux obligations découlant de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide». L’Afrique du Sud avait déjà saisi en décembre la CIJ en soutenant que les opérations d’Israël à Gaza s’apparentaient à une violation de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Nouveau bilan de 30 228 personnes tuées dans la bande de Gaza. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi un nouveau bilan de 30 228 Palestiniens morts au sein de l’enclave palestinienne depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste. Il a également fait état, dans un communiqué, de 193 morts et 920 blessés au cours des dernières 24 heures. Le ministère de la Santé du Hamas fait état quotidiennement d’une centaine de morts à Gaza.