«Chaque matin, on se réveille très tôt, et on s’attend à ce que notre famille ait été tuée pendant la nuit.» Depuis le début des bombardements israéliens sur Gaza, consécutifs à l’attaque sanglante perpétrée par le Hamas le 7 octobre (qui a coûté la vie à plus de 1 400 personnes), Josselin, 31 ans, et son épouse Tamam vivent dans une angoisse permanente. Lui est Français, elle Palestinienne, et ses parents, son frère et ses neveux vivent dans l’enclave. Lundi 23 octobre, à la veille de la visite en Israël d’Emmanuel Macron, ils ont appris une terrible nouvelle : la mort de huit membres de la famille, des cousins, dans une frappe survenue la nuit précédente. Plusieurs d’entre eux étaient des enfants. Les parents de Tamam se sont résignés à quitter leur maison du nord de la bande de terre palestinienne il y a quelques jours pour se réfugier chez un proche, quelques kilomètres plus au sud.
«Les membres de la famille de ma femme n’ont presque plus d’eau»
«Ils n’ont plus d’espoir», soupire Josselin, qui vit à Bruxelles et parvient à joindre sa belle-famille «de manière très sporadique, une fois par jour au grand maximum. Il n’y a plus aucun mètre carré de Gaza qui soit sûr. Les bombes tombent partout. La situation est catastrophique».