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Libération
Guerre Hamas-Israël

Les communications de nouveau coupées à Gaza, l’ONU condamne le blocage de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne… Ce qu’il faut retenir de ce vendredi 12 janvier

Ce vendredi 12 janvier à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. (Mohammed Dahman/AP)
publié le 12 janvier 2024 à 17h00

Passage en revue de ce qu’il faut retenir de la guerre entre Hamas et Israël ce vendredi 12 janvier.

Les communications de nouveau coupées à Gaza. Internet et le téléphone ont de nouveau été totalement coupés ce vendredi dans la bande de Gaza, a annoncé l’opérateur palestinien Paltel sur le réseau social X, en pleine offensive de l’armée israélienne contre le Hamas dans le territoire assiégé. «Nous regrettons d’annoncer que tous les services de télécommunications dans la bande de Gaza ont été interrompus à cause de l’agression en cours. Gaza est de nouveau coupée du monde», a précisé la compagnie. Dans l’enclave palestinienne, les postes radio sont devenus le rare canal d’information disponible pour la population.

A Gaza, les otages vont recevoir des médicaments «dans les prochains jours». Les otages retenus dans la bande de Gaza depuis l’attaque du Hamas en Israël vont recevoir des médicaments «dans les prochains jours» en vertu d’un accord négocié par l’entremise du Qatar, a annoncé vendredi le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou. Sur les 250 otages enlevés dans le sud d’Israël lors de l’attaque menée par les commandos du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, 132 manquent à l’appel, dont 25 sont morts sans que leurs corps n’aient été restitués, selon les autorités israéliennes. Au moins un tiers des otages souffrent de maladies chroniques et nécessitent un traitement, selon un rapport publié mardi par un collectif des familles d’otages, «Bring them home now» («Ramenez-les maintenant à la maison»).

Le Hamas condamne les bombardements américains et britanniques sur les positions Houthis. Les frappes américano-britanniques contre les rebelles Houthis au Yémen auront «des répercussions sur la sécurité régionale», a prévenu ce vendredi le Hamas dans un communiqué publié sur sa chaîne Telegram. «Nous condamnons vigoureusement la flagrante agression américano-britannique sur le Yémen. Nous les tenons pour responsables des répercussions sur la sécurité régionale», a averti le mouvement islamiste palestinien. Les Houthis, soutenus par l’Iran, ont quant à eux affirmé que les intérêts américains et britanniques étaient devenus des «cibles légitimes».

Des manifestations au Yémen. Des dizaines de milliers de Yéménites se sont rassemblées dans plusieurs villes vendredi pour entendre leurs dirigeants condamner les frappes américaines et britanniques sur leur pays, en réponse aux attaques des militants Houthis sur les navires de la mer Rouge qui, selon eux, étaient une protestation contre le bombardement de la bande de Gaza par Israël. «Vos frappes sur le Yémen relèvent du terrorisme», a déclaré Mohammed Ali al-Houthi, membre du Conseil politique suprême des Houthis, en faisant référence aux Etats-Unis.

Les bombes pleuvent sur l’enclave palestinienne. Des dizaines de personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi dans la bande de Gaza, pilonnée par l’arme israélienne en guerre contre le mouvement islamiste palestinien du Hamas. Ont été entendus des tirs d’artillerie violents entre Rafah, à la pointe sud du territoire palestinien, et Khan Younès, la grande ville du sud, dans la nuit de jeudi à vendredi, marquée toutefois par moins de frappes aériennes. Selon le ministère de la Santé du Hamas, «plus de 59 morts et de dizaines de blessés ont été conduits dans les hôpitaux à la suite des attaques menées» dans la nuit «dans plusieurs secteurs».

L’ONU condamne le blocage de l’aide humanitaire à Gaza. Le bureau humanitaire des Nations unies a déclaré vendredi que les autorités israéliennes lui refusaient systématiquement l’accès au nord de la bande de Gaza pour acheminer l’aide, ce qui a considérablement entravé les opérations humanitaires dans cette région. «Les opérations dans le nord sont devenues de plus en plus compliquées», a déclaré Andrea De Domenico, chef du bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans les territoires palestiniens occupés. «Nous sommes confrontés à un refus systématique de la part des Israéliens d’accéder au nord du pays. Israël a précédemment nié avoir bloqué l’entrée de l’aide», a-t-il ajouté. Seules cinq des 24 livraisons humanitaires prévues ont été effectuées dans le nord de Gaza au cours des 11 premiers jours de 2024, a déclaré vendredi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) à Gaza.

«On peut tous être des cibles» : dans le sud du Liban, une guerre en gestation qui frappe déjà. Dans la ville de Naqoura, à 2 kilomètres de la frontière libano-israélienne, Mounir, un canif à la main, s’acharne sur un bout de pelouse qui borde le rivage méditerranéen. «Je cueille des feuilles de panicaut. On peut faire beaucoup de plats avec, et ici on n’a plus trop d’arrivages de produits frais avec la guerre», murmure-t-il. Depuis la berge, l’alerte d’une sirène traînante résonne. Mounir s’en fiche, il y est habitué. «Tant pis si une bombe me tombe dessus. Il faut bien sortir de chez soi !» La veille encore, autour de sa maison, une demi-douzaine d’immenses colonnes de fumée s’érigeaient au milieu du paysage vallonné. Dans le sud du Liban, les échanges de tirs entre le Hezbollah et l’armée israélienne ont franchi un nouveau palier d’intensité. Naqoura, la ville la plus à l’ouest de la frontière, n’est que l’extrémité d’une ligne de crête paralysée par un conflit larvé, aux conséquences déjà bien visibles. Notre reportage.

Au Danemark, les sept personnes soupçonnées d’avoir préparé un projet d’attentat terroriste en décembre sont liées au Hamas. Le Danemark avait annoncé le 14 décembre l’arrestation trois personnes dans le cadre d’une enquête sur un projet d’attentat terroriste. Sept personnes au total sont désormais soupçonnées d’être impliquées dans ce projet. Et le procureur danois Anders Larsson a déclaré lors d’une audience devant la cour d’appel (Østre Landsret) à Copenhague que l’affaire «a des liens avec le Hamas», a annoncé la police danoise.