Benyamin Nétanyahou dit qu’il «n’acceptera pas» les exigences du Hamas. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a affirmé lundi qu’il «n’acceptera pas les exigences» du mouvement islamiste palestinien Hamas concernant les otages toujours retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. «Le Hamas a des exigences que nous n’accepterons pas», a expliqué le chef du gouvernement israélien, lors d’une réunion des élus de son parti, ajoutant que les termes d’un éventuel accord «doivent être similaires à ceux de l’accord précédent», pris lors de la trêve en novembre.
«Une victoire totale» porterait «un coup fatal» au Hamas et à ses alliés pro iraniens, selon Nétanyahou. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a estimé qu’une «victoire totale» de l’armée israélienne dans la bande de Gaza porterait un «coup fatal» au mouvement islamiste palestinien Hamas, mais aussi à l’Iran et à ses alliés. «La victoire absolue est essentielle car elle garantit la sécurité d’Israël […]. Une victoire totale portera un coup fatal à «l’axe du mal» que sont l’Iran, le Hezbollah, les Houthis et bien sûr le Hamas», a-t-il estimé, selon des propos rapportés par son cabinet à l’issue d’une rencontre avec des militaires. En absence de victoire, a-t-il encore affirmé, «les déplacés [israéliens] ne reviendront pas [chez eux]. Le prochain massacre ne serait qu’une question de temps et l’Iran, le Hezbollah et d’autres feront la fête ici et détruiront le Moyen-Orient».
Antony Blinken au Proche-Orient pour tenter de parvenir à une trêve à Gaza. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, est arrivé lundi en Arabie saoudite, première étape de sa tournée au Proche-Orient pour tenter de parvenir à une nouvelle trêve des combats meurtriers entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Blinken, dont le pays est le principal soutien d’Israël, effectue son cinquième voyage dans la région depuis le début de la guerre le 7 octobre. Après Ryad, il doit se rendre au Qatar, en Egypte, en Israël et en Cisjordanie occupée. Alors que la guerre va entrer mercredi dans son cinquième mois, 128 personnes, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été tuées en 24 heures, a annoncé le ministère de la Santé du Hamas. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a accusé l’armée israélienne d’une frappe navale sur un convoi d’aide alimentaire qui s’apprêtait à entrer dans le nord de Gaza.
L’Élysée envisage un «temps mémoriel» ultérieur pour les victimes françaises à Gaza. Il devrait donc y avoir deux cérémonies. L’Élysée a affirmé ce lundi 5 février envisager un «temps mémoriel» à l’avenir pour les «victimes françaises des bombardements à Gaza», après l’hommage national qui sera présidé mercredi par Emmanuel Macron pour les victimes françaises de l’attaque menée le 7 octobre par le Hamas en Israël. «Il est évident que nous devons la même émotion et la même dignité aux victimes françaises des bombardements à Gaza, et cet hommage leur sera rendu dans un autre temps», a ajouté l’Élysée en réponse à un journaliste. Les modalités de ce «temps mémoriel» seront fixées ultérieurement, précise la présidence.
«Les violences des colons doivent cesser», déclare Stéphane Séjourné en Israël. Le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné a estimé lundi que «les violences des colons» israéliens en Cisjordanie occupée devaient «cesser», à l’issue d’un entretien à Jérusalem avec le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. «Il ne peut y avoir en aucun cas de déplacement forcé de Palestiniens, ni en dehors de Gaza, ni en dehors de la Cisjordanie», a affirmé le ministre des Affaires étrangères, en tournée au Proche-Orient pour tenter de pousser à une trêve des combats entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza. «L’avenir de la bande de Gaza est indissociable de l’avenir de la Cisjordanie, nous devons préparer cet avenir en soutenant l’Autorité palestinienne. Celle-ci doit se renouveler et se redéployer dès que possible dans la bande de Gaza», a-t-il estimé répétant que «Gaza est une terre palestinienne».
Le chef de l’ONU nomme un comité indépendant pour évaluer l’Unrwa. Le secrétaire général de l’ONU a annoncé la création d’un comité indépendant chargé d’évaluer la «neutralité» de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) et de répondre aux accusations visant plusieurs de ses employés. Ce groupe d’évaluation sera mené par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, en collaboration avec trois centres de recherche (Institut Raoul Wallenberg en Suède, Institut Chr. Michelsen en Norvège, et l’Institut danois pour les droits humains), a précisé un communiqué. Israël «soumettra toutes les preuves soulignant les liens de l’Urnwa avec le terrorisme», a affirmé lundi son chef de la diplomatie, après la nomination par l’ONU d’un comité indépendant chargé d’évaluer la «neutralité» de cette agence.
Selon Israël, le chef du Hamas à Gaza, «en fuite», va «de cachette en cachette». Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé lundi que le chef du mouvement palestinien Hamas à Gaza, Yahya Sinouar, était «en fuite» et allait «de cachette en cachette», alors que les forces israéliennes continuent de bombarder Khan Younès (sud), sa ville natale. «La direction du Hamas et Yahya Sinouar à sa tête sont en fuite, Sinouar va de cachette en cachette, il est incapable de communiquer avec son entourage», a-t-il dit, affirmant que Sinouar ne commandait pas ses forces mais s’occupait «de sa survie personnelle».
Scholz à Nétanyahou : la formule à deux Etats est «la seule solution durable». Le chancelier allemand Olaf Scholz a réaffirmé lundi dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou que la mise en œuvre d’une formule à deux Etats était la condition d’une paix durable au Proche-Orient. «Seule une solution négociée à deux États ouvrira la perspective d’une solution durable au conflit du Proche-Orient. Cela doit être valable pour Gaza et la Cisjordanie», a déclaré le chancelier allemand, appelant à «un rôle central» pour une «Autorité palestinienne réformée», selon un communiqué de la chancellerie. Le gouvernement israélien refuse de discuter d’une «solution à deux Etats», irritant la communauté internationale, et Benyamin Nétanyahou a réaffirmé à plusieurs reprises son opposition à une «souveraineté palestinienne». Les diplomates occidentaux tentent de promouvoir une solution permettant aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre dans deux Etats distincts et souverains, un projet dont la guerre à Gaza a encore éloigné la perspective.