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Guerre Hamas-Israël

Les Etats-Unis ont commencé la construction d’une jetée à Gaza pour y acheminer de l’aide humanitaire

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Un port temporaire et une jetée en mer vont bientôt voir le jour sur la bande de Gaza, afin de faciliter la livraison de cargaisons au peuple palestinien.
Cette photo satellite montre la construction d'un nouveau port d'aide humanitaire près de la ville de Gaza, le 24 avril 2024. (Planet Labs PBC/AP)
publié le 25 avril 2024 à 21h42

Joe Biden l’avait exigé le 7 mars lors de son discours sur l’état de l’Union. La construction d’un port artificiel sur la bande de Gaza a débuté, a annoncé ce jeudi 25 avril le Pentagone. Ce projet vise à remédier aux retards et aux blocages d’Israël concernant la livraison par voie terrestre d’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne bombardé et assiégé par l’Etat hébreu. Des navires militaires américains «ont commencé à construire […] le port temporaire et la jetée en mer», a déclaré à la presse le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder.

Ce port maritime temporaire doit permettre à des navires militaires ou civils de déposer leur cargaison. L’aide doit ensuite être apportée par des navires de soutien logistique jusqu’à une jetée sur la côte. Les responsables américains ont affirmé que cette démarche n’impliquerait pas de «troupes au sol» sur le territoire palestinien en guerre. Des soldats américains seront toutefois à proximité de la bande de Gaza lors de la construction de la jetée, qui doit être encadrée par des troupes israéliennes. Des ONG seront probablement chargées de distribuer l’aide une fois livrée sur le territoire, avait déjà fait savoir le Pentagone.

Cette nouvelle méthode de livraison de l’aide humanitaire s’ajoute à celles, déjà utilisées mais insuffisantes, de l’envoi par les airs et par bateau. Un couloir maritime entre l’île de Chypre et la bande de Gaza a été créé en mars, sur lequel deux bateaux ont navigué, avec à bord, des tonnes d’aide alimentaire, affrétés par les ONG World Central Kitchen et Open Arms. Des pays, comme les Etats-Unis, la France, la Belgique, la Jordanie et les Emirats arabes unis se sont, eux, tournés vers les largages aériens depuis début mars.