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Libération
Bombardements

Les Gazaouis pris au piège de la «deuxième phase de la guerre» entre le Hamas et Israël

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Les 2,3 millions d’habitants de l’enclave subissent des bombardements d’une ampleur inédite. Des hôpitaux auraient reçu l’ordre d’évacuer avant des frappes.
Dimanche aux abords de l’hôpital Al-Shifa à Gaza City. (Dawood Nemer/AFP)
publié le 29 octobre 2023 à 14h56

Le message est arrivé après vingt-huit heures de black-out dans la bande de Gaza, soumise à des bombardements israéliens d’une ampleur inédite. «L’enfer, l’enfer, l’enfer», écrit Tarek (1), fixeur de longue date pour les journalistes internationaux. Il est vivant et son petit garçon de 4 ans aussi. Mais, tout autour d’eux, les destructions s’accélèrent, faisant toujours plus de victimes. Une vidéo tournée ce week-end montrait des dizaines de corps enveloppés dans du plastique blanc, serrés les uns contre les autres dans la cour de l’hôpital Al-Shifa, le plus grand de Gaza. Certains sont manifestement de très jeunes enfants.

Dans une autre vidéo filmée samedi soir apparaissent plusieurs enfants, couverts de sang et de poussière, agités de tremblements sur le sol carrelé d’un centre de santé. Leur regard est vitreux et leur bouche se crispe. Ils seraient tous membres d’une même famille, les Alashi, touchée dans le bombardement de leur quartier de Tofah dans la ville de Gaza. «On ne compte plus les morts en personnes mais en familles entières. Et quand on dit famille à Gaza, ça signifie minimum vingt personnes. Depuis le premier jour de cette guerre, des familles entières meurent quand leur maison ou leur quartier sont visés», explique Tarek. Le dernier bilan du ministère de la Santé palestinien, dont la branche gazaouie est contrôlée par le Hamas, évoque plus de 8 000 victimes, dont près de la moitié d’enfants.

Menaces sur les hôpitaux

Israël, de son côté, parle d’une «nouvelle phase de