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Libération
Reportage

Les Jordaniens s’opposent à la normalisation avec Israël sur la question environnementale

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Depuis mardi 20 février, des Jordaniens manifestent pour appeler au non-renouvellement du parc environnemental de la vallée du Jourdain, en partie exploité par les Israéliens. Une contestation qui s’inscrit dans le cadre d’une sévère crise de l’eau et de la guerre entre le Hamas et l’Etat hébreu.
Une manifestation dans les rues d'Amman, le 23 février. (JEHAD SHELBAK/REUTERS)
par Mohamed Errami (correspondance à Amman, Jordanie)
publié le 24 février 2024 à 18h55

Les caricatures valent presque mieux que de longs discours : sur les pancartes le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou apparaît en train de fermer un robinet. Il est au cœur des slogans et des critiques formulés par une bonne centaine de manifestants qui se réunissent depuis le mardi 20 février devant le ministère de l’eau et de l’irrigation du royaume hachémite à Amman. Ils entendent rappeler comment le fleuve du Jourdain en Jordanie est aujourd’hui quasiment sec à cause des nombreux barrages de contournement construits en amont, côté israélien. Les manifestants protestent également contre le renouvellement du contrat de location Ecoparc, un complexe touristique de 21 hectares géré de manière tripartite par la Jordanie, l’Autorité palestinienne et Israël et dont le siège principal est à Tel-Aviv.

Privés de ressources en eau

«Sous couvert de préservation de l’environnement, ce parc environnemental de Jordanie est un projet de normalisation qui vise à intégrer la jeunesse jordanienne et palestinienne à l’entité sioniste, tout en masquant complètement le fait qu’Israël s’est approprié depuis de nombreuses années toutes les ressources hydriques du pays pour fournir de l’eau à son territoire, nous privant ainsi d’une ressource qui nous revient», juge Inès, membre de BDS Jorda