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Point du jour

Les largages d’aide humanitaire vont reprendre, un enfant sur cinq souffre de malnutrition à Gaza, échec des pourparlers en vue d’un cessez-le-feu… L’actu du conflit au Proche-Orient ce vendredi 25 juillet

L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce vendredi 25 juillet.
Un quart des enfants âgés de six mois à cinq ans souffrent de malnutrition à Gaza, selon MSF. (Mahmoud Issa/Reuters)
publié le 25 juillet 2025 à 18h12
(mis à jour le 25 juillet 2025 à 22h01)

Plusieurs organisations humanitaires alertent sur la malnutrition infantile à Gaza

Un enfant sur cinq souffre de malnutrition à Gaza. C’est le constat alarmant que font plusieurs ONG vendredi 25 juillet. «L’utilisation délibérée de la faim comme arme de guerre par les autorités israéliennes a atteint des niveaux sans précédent. Les professionnels de santé souffrent eux-mêmes de la faim», dénonce Médecins sans frontières (MSF). Un quart des enfants âgés de six mois à cinq ans, et des femmes enceintes et allaitantes examinés la semaine dernière dans les installations de MSF souffrent de la faim. Le responsable de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, constate que la malnutrition infantile «explose».

Dans le territoire palestinien assiégé, un enfant sur cinq en souffrirait de malnutrition. «La plupart des enfants que nos équipes voient sont émaciés, faibles et exposés à un risque élevé de mourir s’ils ne reçoivent pas rapidement les traitements nécessaires», écrit-il sur X. Le Programme alimentaire mondial, agence de l’ONU, alerte aussi sur le fait qu’un tiers des habitants n’a pas mangé «depuis plusieurs jours». Près de «90 000 femmes et enfants ont besoin d’un traitement urgent» et 470 000 personnes devraient être confrontées à «une famine catastrophique» entre mai et septembre.

Les livraisons aériennes d’aide humanitaire vont reprendre à Gaza

Un responsable israélien a affirmé à l’AFP que les largages d’aide humanitaire allaient reprendre rapidement dans la bande de Gaza. «Les largages d’aide humanitaire sur la bande de Gaza reprendront dans les prochains jours, sous la coordination des Emirats arabes unis et de la Jordanie», a déclaré ce responsable sous couvert d’anonymat, alors que la guerre fait rage depuis plus de 21 mois.

Au moins 28 morts dans des opérations militaires israéliennes

La Défense civile à Gaza a fait état de 28 morts vendredi dans de nouvelles opérations militaires israéliennes, dont cinq Palestiniens tués dans une frappe sur une tente de déplacés du marché d’al-Yarmouk dans le centre de la ville de Gaza. Interrogée par l’AFP sur cette frappe, Tsahal a répondu qu’elle avait mené une opération jeudi dans la nuit dans cette zone où elle visait «un terroriste important de l’organisation terroriste Jihad islamique» un groupe allié du Hamas.

Le chef de l’ONU fustige un manque «d’humanité» et de «compassion» pour les Palestiniens de Gaza

Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a fustigé ce vendredi le manque «d’humanité» et de «compassion» pour les Palestiniens de la bande de Gaza. «Depuis le début, j’ai condamné de façon répétée les horribles attaques du Hamas du 7 octobre. Mais rien ne peut justifier l’explosion de morts et de destruction que nous avons vue depuis», a-t-il déclaré par vidéo lors d’une assemblée d’Amnesty International. Le secrétaire général s’est désolé de la «crise morale qui défie la conscience mondiale» alors que «les enfants disent vouloir aller au paradis, parce qu’au moins, il y a à manger là-bas». Antonio Guterres s’est dit incapable d’expliquer «le manque de compassion. Le manque de vérité. Le manque d’humanité» ainsi que «le niveau d’indifférence et d’inaction chez trop de personnes dans la communauté internationale». Rendant hommage aux employés de l’ONU sur place, qui travaillent dans «des conditions inimaginables», il a appelé à «un cessez-le-feu immédiat et permanent» ainsi qu’à la «libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages».

«On ne peut plus accepter massacre et famine» appelle un homme politique italien conservateur

Lors de l’ouverture du Conseil national du parti conservateur Forza Italia, Antonio Tajani, ministre italien des Affaire étrangères, s’est exprimé sur Gaza. Si l’Italie se refuse à reconnaître à ce stade l’Etat palestinien, comme va le faire la France, Tajani a cependant affirmé qu’on «ne peut plus accepter massacres et famine» dans la bande de Gaza. «Le moment est venu de parvenir à un cessez-le-feu immédiat», a-t-il exhorté, précisant que l’Italie est «amie d’Israël». Giorgia Meloni a de son côté, mercredi, qualifié la situation à Gaza d’«inacceptable», affirmant qu’«aucune action militaire ne saurait justifier une telle attitude».

Le Hamas accuse le médiateur américain de revirement après l’échec de pourparlers pour un cessez-le-feu

Bassem Naïm, important membre du bureau politique du Hamas, a accusé l’émissaire américain Steve Witkoff de revirement lors des pourparlers à Doha la veille, sous médiation qatarie, américaine et égyptienne. «Les déclarations négatives de l’émissaire américain Witkoff vont complètement à l’encontre du contexte dans lequel s’est déroulé le dernier cycle de négociations», a-t-il affirmé. Il accuse le médiateur américain d’être dans «une logique de soutien à la position israélienne» et d’avoir changé d’avis sur le positionnement du Hamas. Bassem Naïm accuse Steve Witkoff d’avoir changé d’avis alors que «les médiateurs ont accueilli très positivement la réponse du Hamas qu’ils ont considérée comme constructive et susceptible de mener à un accord». Un «accord de principe» aurait originellement été trouvé pour «une formule» d’échange d’otages et de prisonniers palestiniens. Pour Benyamin Nétanyahou, Steve Witkoff a «vu juste» dans ses déclarations sur les négociations et le «Hamas est l’obstacle à un accord de libération des otages». Côté américain, Donald Trump a lui aussi accusé le Hamas d’être à l’origine de l’échec de ses négociations, disant qu’ils «ne voulaient pas vraiment conclure un accord. Je pense qu’ils veulent mourir.»

Mis à jour à 22h01 avec le nouveau bilan des 28 morts à Gaza.