Dès le milieu d’après-midi, une foule se masse autour de la prison d’Ofer, à côté de Ramallah, dans les territoires occupés. Des familles, et beaucoup de jeunes. Des drapeaux du Hamas apparaissent dans la foule, l’armée israélienne réplique par des tirs de gaz lacrymogène. Les familles courent, avant de se regrouper à nouveau un peu plus loin. Elles attendent la libération de 39 détenus palestiniens, extraits le matin des prisons israéliennes de Damon et Megiddo pour être conduits à celle d’Ofer par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). En début de soirée, des bus sortent de la prison. 28 détenus sont emmenés en Cisjordanie, 11 à Jérusalem-Est. Ils sont libres, comme le prévoyait l’accord conclu mercredi 22 novembre entre Israël et le Hamas.

Leurs noms avaient commencé à circuler en début d’après-midi, via la Commission palestinienne pour les prisonniers. 15 mineurs et 24 femmes ; trois Palestiniens pour un otage israélien libéré, le ratio annoncé. «Israël a cru qu’il pourrait libérer les captifs grâce à des tueries et des destructions inédites et sans avoir à accepter de cessez-le-feu, a réagi le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, depuis Doha (Qatar) où il réside. Après cinquante jours et face à la lutte d