Les images qui nous parviennent de la bande de Gaza témoignent toutes de scènes de désolation similaires. Nuages de poussière des bombardements, immeubles effondrés, recherche paniquée de survivants dans les décombres. Mais la partie la plus importante de la guerre ne se joue pas à la surface, où les civils meurent en masse, mais sous terre, où le Hamas a construit un immense réseau souterrain que l’armée israélienne sait être son principal défi.
Les combats dans les tunnels pourraient avoir commencé en début de semaine, après l’intense campagne de bombardements du week-end, au cours de laquelle au moins «150 cibles souterraines du Hamas ont été touchées», selon l’armée israélienne (Tsahal). Mardi 31 octobre, l’armée israélienne indiquait que ses forces avaient frappé «des complexes terroristes à l’intérieur de tunnels». «Sous les hôpitaux, les écoles, les mosquées et les habitations de Gaza se cache un horrible monde souterrain où sévit le terrorisme. Pour démanteler le Hamas, nous devons démanteler ses tunnels», affirmait Tsahal.
L’ampleur du réseau de galeries n’est pas précisément connue, mais il ne fait aucun doute qu’elle est gigantesque. Yocheved Lifshitz, otage libérée la semaine dernière, y est restée captive plusieurs jours.