En ce début d’année 2012, la ville de Homs, dans le centre de la Syrie, l’une des plus actives dans la révolution contre le régime de Bachar al-Assad, est encerclée par l’armée. Quelques journalistes ont réussi à briser le siège. Ils se sont installés dans un centre de presse informel, au rez-de-chaussée d’un immeuble de trois étages du quartier de Bab Amro. Le 22 février 2012, l’armée syrienne les bombarde. Le photographe français Rémi Ochlik et l’Américaine Marie Colvin sont tués. Une journaliste française, Edith Bouvier, un reporter britannique, Paul Conroy, et leur traducteur syrien, Wael al-Omar, sont blessés.
Après treize ans d’enquête, les juges d’instruction du pôle crimes contre l’humanité du tribunal de Paris viennent de délivrer sept mandats d’arrêt. Le président Bachar al-Assad, aujourd’hui en fuite à Moscou, est visé ainsi que six dignitaires de son régime, dont l’ex-chef d’état-major de l’armée, Ali Ayoub, l’ancien chef des renseignements généraux, Ali Mamlouk, l’ex-chef de la 4e division de l’armée et fr