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Déflagrations

Au Liban, l’effroi des explosions en série dans une région en fusion

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Qualifiées par l’ONU de «violation du droit international», les attaques orchestrées par Israël mardi 17 et mercredi 18 septembre ont fait au moins 26 morts au Liban, gagné par la crainte d’un affrontement frontal avec son voisin.
A Sidon, dans le sud-ouest du Liban, ce mercredi 18 septembre. (Hassan Hankir/Reuters)
publié le 18 septembre 2024 à 17h36

L’explosion de centaines de bipeurs et de talkies-walkies piégés appartenant au Hezbollah qui a secoué le Liban, ces mardi 17 et mercredi 18 septembre, n’est-elle qu’une phase préparatoire «avant une opération militaire majeure» israélienne, comme le craint le secrétaire général de l’ONU, António Guterres ? C’est en tout cas ce qu’a suggéré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, mercredi soir : «Le centre de gravité de la guerre se transporte au nord, par le transfert de forces et de ressources. Nous entrons dans une nouvelle phase de la guerre – cela demandera courage, détermination, et persévérance», a rapporté le journal Haaretz, alors que des réservistes israéliens disent être remobilisés en urgence. Une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies est prévue vendredi et le gouvernement allemand a annoncé qu’il suspend les permis d’exportation d’armes militaires vers Israël.

La région, déjà au bord de l’embrasement, a connu une brusque hausse de tension ces derniers jours. Tout a commencé mardi après-midi, à 15h30, quand des bipeurs ont explosé dans la poche, dans la main ou à la ceinture de centaines de membres du Hezbollah, faisant au moins douze morts, dont deux enfants, et près de 3000 blessés, dont 200 graves. Vingt-cinq heures plus tard, dans un remake maca