L’explosion de centaines de bipeurs et de talkies-walkies piégés appartenant au Hezbollah qui a secoué le Liban, ces mardi 17 et mercredi 18 septembre, n’est-elle qu’une phase préparatoire «avant une opération militaire majeure» israélienne, comme le craint le secrétaire général de l’ONU, António Guterres ? C’est en tout cas ce qu’a suggéré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, mercredi soir : «Le centre de gravité de la guerre se transporte au nord, par le transfert de forces et de ressources. Nous entrons dans une nouvelle phase de la guerre – cela demandera courage, détermination, et persévérance», a rapporté le journal Haaretz, alors que des réservistes israéliens disent être remobilisés en urgence. Une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies est prévue vendredi et le gouvernement allemand a annoncé qu’il suspend les permis d’exportation d’armes militaires vers Israël.
La région, déjà au bord de l’embrasement, a connu une brusque hausse de tension ces derniers jours. Tout a commencé mardi après-midi, à 15h30, quand des bipeurs ont explosé dans la poche, dans la main ou à la ceinture de centaines de membres du Hezbollah, faisant au moins douze morts, dont deux enfants, et près de 3000 blessés, dont 200 graves. Vingt-cinq heures plus tard, dans un remake maca