«C’est bon, c’est pour cette fois-ci la guerre ?» Eliane sourit, mais ne plaisante qu’à moitié. A Beyrouth, dans son salon adorné de dizaines de vieux bibelots, sa télévision est restée allumée depuis la matinée de ce vendredi. Dans quelques minutes, Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, va s’exprimer pour la quatrième fois depuis le 7 octobre. «Je ne suis pas de leur côté, affirme avec fermeté la septuagénaire. Mais bon. Ce sont eux qui décident si on plonge dans la guerre ou non, alors on doit bien écouter ce qu’il se dit !» Quarante-huit heures plus tôt, le leader de la milice chiite avait promis de «réagir à l’actualité», faisant référence à l’assassinat mardi 2 janvier du numéro 2 du Hamas au Liban, Saleh al-Arouri, par une frappe israélienne à Beyrouth, au cœur d’un des fiefs du Hezbollah.
«Quelque chose de plus clair»
Dans un café du quartier de Tayouneh, dans le Sud de la capitale, une vingtaine d’hommes sont installés autour d’un écran accroché au mur. «Tu vas mettre le discours, oui ?» demande un client au proprié