Chaque jour, Libé sélectionne les actualités les plus importantes concernant le conflit au Proche-Orient.

L’armée israélienne a annoncé jeudi avoir mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban. La première depuis l’instauration, la veille, d’une trêve encore fragile. Un avion de chasse a visé «une zone forestière non accessible aux civils» dans la ville de Baïssariyé, a indiqué Nazih Eid, le maire de cette localité libanaise située au sud. Dans un communiqué publié sur Telegram, l’armée israélienne a déclaré vers 15 h 30 avoir «identifié une activité terroriste» dans «une installation utilisée par le Hezbollah pour stocker des roquettes à moyenne portée dans le sud du Liban», et avoir «déjoué la menace» avec un avion militaire. L’armée ajoute que ses forces «restent dans le sud du Liban et agissent pour faire respecter» l’accord de trêve. Jeudi midi, l’armée israélienne avait fait état d’un précédent incident et annoncé avoir «ouvert le feu» en direction de «suspects (..) arrivant avec des véhicules dans un certain nombre de zones du sud du Liban, ne respectant pas les conditions du cessez-le-feu». Dans la foulée, l’armée libanaise a accusé Israël d’avoir «violé à plusieurs reprises l’accord» de cessez-le-feu. «Le commandement de l’armée suit ces violations en coordination avec les autorités compétentes», assure l’armée.

Au lendemain de l’entrée en vigueur de la trêve, l’armée israélienne a annoncé ce jeudi avoir imposé un couvre-feu nocturne pour la population dans le sud du Liban. Il est «strictement interdit de se déplacer ou de voyager au sud du fleuve Litani à partir de 17 heures jusqu’à 7 heures demain» vendredi, a déclaré le porte-parole de l’armée en langue arabe, Avichay Adraee, dans un message sur X, enjoignant les personnes présentes au sud du fleuve à «rester où elles sont».

Le ministère de la Santé du Liban a annoncé ce jeudi que 3 961 personnes avaient été tuées en 13 mois d’hostilités entre Israël et le Hezbollah, la grande majorité au cours de ces deux derniers mois de guerre déclenchée fin septembre. «Le nombre total de blessés depuis le début de l’agression jusqu’à mardi a atteint 16 520 [personnes]», déplore par ailleurs le communiqué du ministère, ajoutant que la hausse du nombre de victimes s’explique également par le fait que des corps ont été retirés des décombres.

Le Parlement libanais va se réunir le 9 janvier pour élire un président de la République, dans le pays privé de chef d’Etat depuis plus de deux ans, a annoncé un média officiel. Depuis la fin du mandat du président Michel Aoun le 31 octobre 2022, les divergences entre le puissant Hezbollah et ses adversaires empêchaient l’élection d’un chef de l’Etat, aucun des deux camps ne disposant de la majorité au Parlement. Mercredi, le Premier ministre Najib Mikati avait alors exprimé l’espoir que l’accord de cessez-le-feu ouvre «une nouvelle page» dans l’histoire du Liban et avait appelé à élire rapidement un président. En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence du Liban est réservée à un chrétien maronite, le Premier ministre est un musulman sunnite et le président du Parlement un musulman chiite.