Ce lundi 30 septembre au matin, Haitham passe à moto près du rond-point du quartier de Cola à l’ouest de Beyrouth. Avec son téléphone, il envoie à un groupe d’amis sur WhatsApp une photo du bâtiment qui lui fait face. Le cinquième étage est complètement éventré, fenêtre et parpaings se sont écrasés la veille sur les voitures garées en contrebas. «C’est la première fois que les Israéliens frappent Beyrouth hors de la banlieue sud… se désole-t-il. Jusqu’où ils iront ?» La frappe sur l’immeuble a tué cinq personnes, dont trois membres palestiniens du Front populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP). «Ce n’est pas des gens très actifs dans cette guerre. Si les Israéliens veulent abattre tous ceux qui sont proches de près où de loin de la Résistance, il va falloir exterminer tous les chiites du Liban», fustige Haitham. Au pied de l’immeuble sinistré, des dizaines de journalistes s’affairent dans le périmètre délimité par l’armée. L’un d’eux, d’une télé irakienne, suit au même moment sur son téléphone, la chaîne Al-Manar (canal télévisé du Hezbollah) qui diffuse la prise de parole de Naïm Qassem, le numéro 2 de la branche politique du Hezbollah.
Proche-Orient
Entre Naïm Qassem et Hachem Safieddine, l’avenir du Hezbollah au Liban suspendu à la succession d’Hassan Nasrallah
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Naïm Qassem (à gauche) et Hachem Safieddine (à droite) dans la banlieue de Beyrouth en 2016. (Anwar Amro /AFP)
publié le 30 septembre 2024 à 19h23
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