«Gloire à Nasrallah, Gloire à Nasrallah !» Dans les quartiers Sud de Beyrouth, une marée humaine hurle, poing en l’air, à l’apparition du leader de la milice chiite sur les écrans géants hissés au cœur de ce bastion du Hezbollah. Hassan Nasrallah se savait attendu, et a su se faire désirer. Comme à son habitude, il est filmé depuis un lieu secret. Son image est projetée devant une foule de fidèles. Le chef du parti-milice parrainé par l’Iran s’exprime pour la première fois depuis le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël. Alors que depuis plusieurs semaines, la tension monte à la frontière, le Hezbollah échange chaque jour un peu plus de tirs avec son ennemi israélien, laissant planer le spectre d’un embrasement régional.
Jouxtant l’estrade et l’écran géant, une cinquantaine de portraits de combattants morts dans les attaques menées à la frontière sont alignés. Des «martyrs morts sur la route de Jérusalem», sous-titrent en épitaphes quelques bannières suspendues. Hassan Nasrallah vient de commencer son discours. «Je salue la résistance au