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Libération
Interview

Liban : «Le partage d’informations entre le Hezbollah et l’Iran est permanent et systématique»

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Figure de l’opposition démocratique libanaise et militant chiite affiché anti-Hezbollah, Hareth Sleiman est un expert des affaires du Moyen-Orient. Rencontré à Beyrouth, il explique qu’Israël a «pénétré les interstices des appareils iraniens» et que l’infiltration du Hezbollah s’est faite aussi à travers l’Iran.
Rassemblement anti-Israël à Téhéran le 8 octobre 2024. Des drapeaux du Hezbollah sont brandis. (AFP)
publié le 11 octobre 2024 à 14h09

Explosion des bipeurs et des téléphones de dirigeants du Hezbollah, éliminations ciblées de responsables de «l’axe de la résistance» : Israël a frappé fort au cœur de l’organisation chiite libanaise ces dernières semaines, et menace toujours l’Iran d’une riposte après l’attaque contre son sol du 1er octobre. L’universitaire libanais Hareth Sleiman précise les liens unissant le Hezbollah et Téhéran.

Comment comprendre après les assassinats de ses plus hauts dirigeants par Israël que le Hezbollah soit si infiltré ?

C’est en grande partie à travers l’Iran que le Hezbollah s’est trouvé à découvert sur le plan sécuritaire. Car le Mossad est entré d’une manière sans précédent dans les failles et les rivalités du régime iranien, ce qui s’est reflété dans les appareils du Hezbollah. Il ne s’agit pas seulement d’infiltrations technologiques sophistiquées, comme l’IA Lavender, qu