Le pays du Cèdre n’avait pas connu un tel déluge de violences depuis la guerre de 2006. Après avoir mené des frappes de part et d’autre de la frontière durant un an, l’armée israélienne et le Hezbollah ont connu cette semaine leurs premiers affrontements au sol dans le sud du pays. Ce jeudi 3 octobre, l’armée libanaise a même annoncé avoir riposté pour la première fois depuis un an à des tirs de Tsahal après avoir perdu un deuxième soldat. Une escalade qui risque de plonger le Liban dans une «catastrophe humanitaire», selon Christian Cardon, porte-parole en chef du Comité international de la Croix-Rouge, qui appelle les belligérants et leurs alliés à épargner les civils et les hôpitaux. Il annonce l’arrivée d’un premier avion chargé d’aide médicale vendredi.
A quoi ressemble la situation humanitaire au Liban après plusieurs jours de frappes aériennes israéliennes sur Beyrouth et le sud du pays ?
La situation est dramatique. Le scénario catastrophe que nous redoutions est en train de se dérouler sous nos yeux, en particulier pour les communautés du sud du Liban, mais les effets s’étendent à l’ensemble du pays. Ce qui est le plus inquiétant, c’est la rapidité et l’intensité avec laquelle les événements se déroule