Il sait qu’il est attendu, et sait se faire désirer. Hassan Nasrallah, puissant leader du Hezbollah, s’apprête à sortir de son silence. Le chef de ce parti-milice libanais proche de l’Iran va s’exprimer pour la première fois depuis le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël. Alors que depuis plusieurs semaines la tension monte à la frontière, le Hezbollah échange chaque jour un peu plus de tirs avec son ennemi israélien, laissant planer le spectre d’un embrasement régional.
Depuis le début de la semaine, les réseaux sociaux sont noyés sous une série de vidéos mettant en scène le leader chiite. Dans des bandes-annonces épiques, on le voit écrire son discours, taper du poing sur la table… Pas un mot n’est prononcé, la silhouette de l’ancien seigneur de guerre, l’image du dôme de la mosquée Al-Aqsa ou l’iconographie de sa milice suffisent à formuler une promesse : sur l’échiquier de la guerre, Nasrallah s’apprête à avancer un pion.
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Hassan Nasrallah est rompu à l’exercice. Effets d’annonce grandiloquents ou rares réactions à l’actualité brûlante, ses discours-fleuves sont très suivis et commentés au Liban. Sur la forme ils mélangent la menace, l’humour parfois et l’hyperbole grandiloquente, que le cheikh déverse, un index en