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Guerre Hamas-Israël

Libération de prisonniers palestiniens : «Quand vous avez arrêté mes gosses, vous en avez fait des soldats»

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A Jérusalem-Est, les détenus libérés dans le cadre de la trêve entre l’Etat hébreu et le Hamas rejoignent leurs proches après plusieurs mois, voire années, d’emprisonnement, dans une joie étouffée par les autorités et la tragédie gazaouie.
Nasrallah et Qassam A'war à Silwan (Jérusalem-Est), mardi 28 novembre. (Victorine Alisse/Hors format pour Libération)
par Guillaume Gendron et et photos Victorine Alisse. Hors Format
publié le 30 novembre 2023 à 7h00

On a vu Nasrallah à Jérusalem, libre. Non pas l’indéchiffrable leader enturbanné du Hezbollah, mais un ado de 17 ans, à la fine moustache et la casquette siglée. Avec son frère aîné au prénom tout aussi signifiant – Qassam, comme les brigades du Hamas, 18 ans et quelques mois – il fait partie de ces dizaines de jeunes Palestiniens extraits de leurs cellules en échange de la libération au compte-goutte d’une soixantaine d’otages détenus par l’organisation islamiste dans ses souterrains de Gaza. Taiseux, les frères A’war reçoivent dans le grand salon familial dans un épais nuage de fumée tabagique, où défilent dans une suite ininterrompue de bises bruyamment claquées tous les «shebabs» («jeunes mecs» en arabe) du quartier perché sur les hauteurs de Silwan.

Il faut dire deux mots sur Silwan, poudr