On a vu Nasrallah à Jérusalem, libre. Non pas l’indéchiffrable leader enturbanné du Hezbollah, mais un ado de 17 ans, à la fine moustache et la casquette siglée. Avec son frère aîné au prénom tout aussi signifiant – Qassam, comme les brigades du Hamas, 18 ans et quelques mois – il fait partie de ces dizaines de jeunes Palestiniens extraits de leurs cellules en échange de la libération au compte-goutte d’une soixantaine d’otages détenus par l’organisation islamiste dans ses souterrains de Gaza. Taiseux, les frères A’war reçoivent dans le grand salon familial dans un épais nuage de fumée tabagique, où défilent dans une suite ininterrompue de bises bruyamment claquées tous les «shebabs» («jeunes mecs» en arabe) du quartier perché sur les hauteurs de Silwan.
Il faut dire deux mots sur Silwan, poudr