Il est 14 heures, heure locale, quand des centaines d’Israéliens commencent à affluer sur l’esplanade qui fait face au Musée d’Art de Tel-Aviv, désormais surnommée «place des Otages». Bientôt, ils sont des milliers à retenir collectivement leur souffle, à l’image de tout un pays, les yeux rougis tournés vers la bande de Gaza, où un cessez-le-feu fragile semble tenir.
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A la radio israélienne, toute la journée, les chansons tristes ont partagé les ondes avec des analyses poussées sur le choc et la santé mentale des otages, en particulier celle des enfants – et de rares spots enjoignant les auditeurs à profiter des ristournes du Black Friday (patriotiquement rebaptisé Blue Friday). Jenny et Shoshana sont venues à Tel-Aviv avec des gâteaux d’anniversaire pour la petite Abigail, qui fête ce jour-là ses 4 ans. «Elle ne sera pas libérée aujourd’hui, explique Jenny, qui ne la connaît pas, mais se sent pr