Pour David Khalfa, spécialiste du Proche-Orient à la Fondation Jean-Jaurès, le Hamas et Israël se livrent une véritable guerre psychologique en parallèle de la trêve, sans pour autant la remettre en cause.
Comment expliquer l’attitude du Hamas, samedi, lorsqu’ils ont suspendu la libération des otages ?
C’est tout simplement lié à ce qu’incarne la prise d’otages pour les organisations terroristes, c’est-à-dire essentiellement une monnaie d’échange pour servir des objectifs politiques. S’agissant du Hamas, le premier objectif, c’est d’imposer par l’horreur et le chantage leur vision du monde, d’installer et de distiller la peur au sein de la société israélienne. Une manière de prolonger l’impact des attaques terroristes du 7 octobre. En installant ce sentiment d’incertitude à la fois sur le déroulé, sur le profil des otages que l’organisation s’apprête à libérer, sur le timing de leur libération, ça crée une espèce de halo d’incertitude qui trouve un écho avec le traitement médiatiqu