Un large sourire, des yeux rieurs, des barrettes bleues et roses dans les cheveux. Un cœur avec les doigts. Depuis le début de la semaine, des photos de Yaqeen Hammad circulent massivement sur les réseaux sociaux : la petite fille de 11 ans a été tuée, vendredi 23 mai, par une frappe israélienne contre Deir el-Balah, dans le nord de la bande de Gaza.
Les habitants de l’enclave palestinienne la connaissaient bien. Sur sa page Instagram, suivie par plus de 100 000 personnes, celle que la chaîne d’information en langue arabe Al Jazeera décrit comme «l’influenceuse la plus jeune de Gaza» s’efforçait de témoigner du quotidien d’un territoire ravagé par la guerre, sans se départir de son optimisme.
Tribune
Yaqeen Hammad était engagée dans des activités humanitaires aux côtés de son grand frère Mohammed et de l’association palestinienne Ouena. Sur les photos qu’elle publiait, on la voyait souvent auprès d’autres enfants, à l’occasion de distributions de nourriture, de vêtements ou de jouets. Toujours souriante, à chanter et à danser, pour aider les plus petits à «oublier la guerre».