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Justice

Lingots d’or, faux papiers et barbes postiches : en Allemagne, une terroriste de la RAF jugée après 35 ans de clandestinité

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Daniela Klette, âgée aujourd’hui de 66 ans, passe devant les juges ce mardi 25 mars après avoir été retrouvée grâce à un logiciel de reconnaissance faciale.

Daniele Klette à Celle, le 25 mars. (Wolfgang Rattay /AFP)
ParChristophe Bourdoiseau
correspondant à Berlin
Publié le 23/03/2025 à 11h15

Lorsque l’on sonne à sa porte, le 26 février 2024, Daniela Klette, alias «Claudia Ivone», ne se méfie pas. Après trente-cinq ans de clandestinité, la terroriste de la «Fraction armée rouge» (RAF, organisation d’extrême gauche allemande) est devenue moins prudente. Elle ouvre la porte et se retrouve face à deux policiers qui lui demandent ses papiers. Elle présente son faux passeport italien. Mais les agents insistent pour une vérification d’identité au poste. Elle demande à aller aux toilettes. Les policiers l’autorisent.

Daniela Klette s’enferme aux cabinets et envoie un texto à son complice, Burkhard Garweg, qui habite à 15 minutes à vélo de chez elle, pour l’alerter. «Ils m’ont eue», écrit-elle avant de jeter la carte SIM dans la cuvette. Son comparse, qui vivait tranquillement dans une roulotte dans l’est de Berlin, pourra reprendre sa cavale.

Le procès de Klette, qui s’ouvre ce mardi 25 mars, est un événeme