Lorsque l’on sonne à sa porte, le 26 février 2024, Daniela Klette, alias «Claudia Ivone», ne se méfie pas. Après trente-cinq ans de clandestinité, la terroriste de la «Fraction armée rouge» (RAF, organisation d’extrême gauche allemande) est devenue moins prudente. Elle ouvre la porte et se retrouve face à deux policiers qui lui demandent ses papiers. Elle présente son faux passeport italien. Mais les agents insistent pour une vérification d’identité au poste. Elle demande à aller aux toilettes. Les policiers l’autorisent.
Daniela Klette s’enferme aux cabinets et envoie un texto à son complice, Burkhard Garweg, qui habite à 15 minutes à vélo de chez elle, pour l’alerter. «Ils m’ont eue», écrit-elle avant de jeter la carte SIM dans la cuvette. Son comparse, qui vivait tranquillement dans une roulotte dans l’est de Berlin, pourra reprendre sa cavale.
Le procès de Klette, qui s’ouvre ce mardi 25 mars, est un événeme