L’Iran dit avoir «légalement le droit» de frapper Israël, attaque imminente selon Blinken
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a averti dimanche, lors d’une réunion des dirigeants du G7, que l’Iran et le Hezbollah pourraient attaquer Israël dans les «24 à 48 heures à venir». Selon les informations du média américain Axios, citant des sources ayant assisté aux discussions, les États-Unis estiment qu’une attaque iranienne est inévitable après l’assassinat de hauts responsables du Hezbollah et du Hamas la semaine dernière. Blinken a précisé que les États-Unis ne connaissaient pas le calendrier exact de l’attaque iranienne prévue, ajoute Axios, mais qu’ils pensaient qu’elle pourrait commencer dès ce lundi 5 août.
Téhéran a annoncé ce jour avoir «légalement le droit» de «punir» son ennemi juré Israël pour l’assassinat à Téhéran, qu’il lui impute, du chef du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh. «Nous considérons notre droit à défendre notre sécurité nationale, notre souveraineté et notre intégrité territoriale comme un droit incontestable», a fait savoir le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Nasser Kanani.
Neuf employés de l’ONU seraient «impliqués» dans les attaques du 7 octobre
L’ONU a annoncé lundi que neuf employés de son agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) «pourraient avoir été impliqués» dans l’attaque du 7 octobre contre le sud d’Israël par le Hamas, qui a déclenché la guerre à Gaza, et ont été licenciés. «Nous disposons de suffisamment d’informations pour justifier cette mesure, c’est-à-dire le licenciement de ces neuf individus», a déclaré le porte-parole de l’ONU, Farhan Haq.
Quatre morts dans des frappes israéliennes au Liban, selon le ministère de la Santé
Le ministère libanais de la Santé a annoncé aujourd’hui que deux personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne à Mais al-Jabal, un village frontalier d’Israël. L’agence nationale d’information (ANI, officielle), a précisé que l’un des deux morts était «un secouriste de l’association Al-Risala» relevant du mouvement Amal, un allié du Hezbollah. Le ministère avait auparavant fait état dans la nuit de deux autres personnes tuées par une «frappe ennemie israélienne» à Houla, une localité proche, dans le sud du pays. De son côté, la formation pro-iranienne a annoncé tôt ce lundi avoir visé des sites militaires dans le nord d’Israël à l’aide de drones chargés d’explosifs. L’armée israélienne a alors fait état de deux militaires blessés dans une attaque aérienne en Haute-Galilée depuis le Liban. Dès le début de la guerre à Gaza, le puissant Hezbollah a ouvert un «front de soutien» au Hamas palestinien dans le sud du Liban, échangeant des tirs quotidiens avec Israël, faisant craindre un embrasement régional des tensions.
Les appels à quitter le Liban se multiplient
Les appels aux ressortissants étrangers à quitter le Liban se multiplient face aux craintes d’une escalade militaire entre l’Iran et ses alliés d’une part et Israël de l’autre, que la communauté internationale tente de prévenir. La Suède, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Jordanie et l’Arabie saoudite ont ainsi appelé leurs ressortissants à quitter le pays. L’ambassade de Grande-Bretagne a, elle, annoncé ce dimanche retirer temporairement les familles de son personnel à Beyrouth. Réunis en visioconférence dans la soirée, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont aussi exprimé leur «forte préoccupation» face à la situation au Moyen-Orient, selon la diplomatie italienne, craignant «une régionalisation de la crise, en commençant par le Liban». En outre, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs liaisons avec Beyrouth, dont l’allemande Lufthansa jusqu’au 12 août, et Air France ainsi que Transavia jusqu’à mardi inclus. Kuwait Airways va interrompre ses rotations dès lundi, et Qatar Airways a annulé ses vols de nuit vers Beyrouth jusqu’à lundi.
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Pas de changement dans la politique de défense israélienne «pour l’instant», annonce Tsahal
Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a insisté ce dimanche soir «sur le fait que, pour l’instant, la politique de défense du commandement du front intérieur n’a pas changé», disant répondre aux «différents rapports et rumeurs» sur la mise en alerte du pays. Les tensions sont en effet très élevées au Moyen-Orient après les menaces de riposte de l’Iran, du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais envers Israël. Hagari a par ailleurs annoncé que le commandement du front intérieur avait lancé dimanche un nouveau système pour alerter la population en cas d’urgence. Tout comme Daniel Hagari, d’autres hauts responsables de l’armée et du gouvernement israélien, parmi lesquels le Premier ministre, Benjamin Nétanyahou, ont ces derniers jours déclaré à plusieurs reprises que le pays était prêt à faire face à toute attaque. Mais le porte-parole de l’armée a toutefois observé que la protection n’était «pas hermétique».