Pedram Madani a été arrêté à Téhéran en 1399, selon le communiqué du pouvoir judiciaire. C’est-à-dire, en calendrier persan, à une période qui se situe entre mars 2020 et mars 2021. La justice iranienne a annoncé mercredi 28 mai son exécution pour faits d’espionnage pour le compte d’Israël, ennemi juré du pouvoir iranien. «L’individu exécuté, Pedram Madani, a tenté de transmettre des informations classifiées […] par le biais d’une communication sécurisée à un agent du Mossad», précise aussi le communiqué. Avant son arrestation, l’homme en question «avait voyagé à l’étranger, notamment en Allemagne, et avait profité de formations du Mossad (et) cherché à recruter des individus», affirme par ailleurs la justice iranienne.
Assassinats ciblés
L’Iran, qui fait du soutien à la cause palestinienne un pilier de sa politique étrangère depuis la Révolution de 1979, ne reconnaît pas Israël, qualifié à l’envi de «régime sioniste» par les dirigeants iraniens. Les deux pays se livrent depuis des années à une guerre de l’ombre. L’Iran, qui a accusé dans le passé Israël d’être à l’origine d’assassinats ciblés ou de sabotages en lien avec son programme nucléaire, arrête régulièrement des individus présentés comme des espions.
L’an dernier, les tensions entre l’Iran et Israël ont atteint un point d’ébullition quand Téhéran a attaqué deux fois directement le territoire israélien en le visant avec plusieurs centaines de missiles ou de drones. L’Iran avait argué que ces attaques étaient une riposte légitime à une frappe sur son consulat en Syrie imputée à Israël et à l’assassinat à Téhéran du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, ainsi qu’à la mort de Hassan Nasrallah, alors chef du Hezbollah - autre mouvement allié de l’Iran - dans une frappe israélienne au Liban.