L’Iran va-t-il réagir à l’offensive israélienne contre le Hezbollah, acteur primordial de «l’axe de la résistance» qu’il a bâti au Moyen-Orient ? Et si oui, comment ? En visite depuis lundi à New York pour l’assemblée générale des Nations unies, le président iranien Massoud Pezeshkian a tenté d’afficher une position modérée, laissant entendre que la République islamique ne comptait pas s’impliquer militairement, en tout cas à court terme. «Nous savons mieux que quiconque que si une guerre plus importante devait éclater au Moyen-Orient, cela ne bénéficierait à personne dans le monde. C’est Israël qui cherche à élargir ce conflit», a-t-il déclaré lundi lors d’une rencontre avec des journalistes. «Le Hezbollah ne peut pas s’opposer seul à un pays qui est défendu, soutenu et approvisionné par les pays occidentaux, les pays européens et les Etats-Unis», a-t-il ajouté le lendemain lors d’une interview à CNN, appelant la communauté internationale à «ne pas permettre que le Liban devienne un autre Gaza». Il a ensuite critiqué «l’inaction insensée et incompréhensible de l’ONU face aux crimes du régime d’occupation».
Cette série de déclarations illustre l’embarras de la République islamique. Le Hezbollah, qu’elle a aidé à fonder en 1982 et continue à assister militaire