L’échange avait été annoncé le 11 septembre, à la surprise générale, par Abbas Araghchi, le chef de la diplomatie iranienne. Mahdieh Esfandiari, 39 ans, arrêtée en France en février, doit servir de monnaie d’échange contre Cécile Kohler, 41 ans, et Jacques Paris, 72 ans, détenus en Iran depuis mai 2022 et accusés d’espionnage pour le compte d’Israël – ennemi juré de Téhéran.
Confirmant une information du Monde, le parquet de Paris a indiqué ce vendredi que Mahdieh Esfandiari devrait être jugée en janvier à Paris, pour apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux. Si Paris considère que Cécile Kohler et Jacques Paris sont «retenus comme otages d’Etat» en Iran, Téhéran estime que Mahdieh Esfandiari est quant à elle, injustement détenue en France.
7 ans de prison et 100 000 euros d’amende
Les faits reprochés à Mahdieh Esfandiari ont été commis à Paris et à Lyon, de courant 2023 jusqu’au 3 décembre 2024. Par ordonnance datée de mercredi, un juge d’instruction parisien l’a renvoyée devant le tribunal correctionnel pour apologie d’un acte de terrorisme commis en ligne – un délit faisant encourir sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. On lui reproche aussi des injures publiques en ligne en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion et association de malfaiteurs.
Des audiences de fixation du procès sont prévues les 22 octobre et 11 décembre, tandis que l’audience sur le fond doit avoir lieu les 13, 14, 15 et 16 janvier devant le tribunal correctionnel de Paris.