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Livraison de matériel militaire français à Israël : les dockers de Marseille-Fos refusent de «participer au génocide en cours»

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Après la révélation d’un nouveau chargement de pièces détachées pour fusils-mitrailleurs depuis Fos-sur-Mer, la CGT des dockers a annoncé son refus de charger le matériel militaire à destination du port d’Haïfa, dans le nord d’Israël.
Dans le port de Fos-sur-Mer, en juin 2023. (Clement Mahoudeau /AFP)
publié le 4 juin 2025 à 18h34

Malgré les appels des experts de l’ONU à cesser les livraisons d’armes à Israël en raison du risque de «génocide» des Palestiniens, celles de la France tentent de se poursuivre, révèle une enquête conjointe du site d’investigation Disclose et du média irlandais The Ditch, publiée ce mercredi 4 juin. Selon leurs informations, un cargo de la compagnie maritime israélienne Zim devait faire escale à Fos-sur-Mer, près de Marseille, ce jeudi 5 juin à 6 heures du matin, pour charger pas moins de 14 tonnes de pièces détachées destinées à des fusils-mitrailleurs. Ces petites pièces métalliques, appelées «maillons», permettent de relier les munitions des mitrailleuses pour assurer un chargement automatique et continu.

Le navire, le Contship Era, devait repartir dans la soirée, vers 23 heures, en direction de l’Italie, avant de rejoindre sa destination finale : le port d’Haïfa, principal terminal maritime d’Israël. Mais cette expédition, restée confidentielle jusqu’à la publication de l’enquête, a été immédiatement dénoncée par le syndicat CGT des ouvriers dockers et ouvriers portuaires du golfe de Fos, qui a annoncé son refus catégorique de participer à toute opération de chargement : «Après avoir ale